Les Moais de l’Île de Pâques

Une catastrophe écologique sur l’île de Pâques

Chaque année, des milliers de touristes admirent les mégalithes de l’île de Pâques. Depuis la première visite d’Européens sur l’île en 1722, ces statues qu’on appelle moai intriguent les visiteurs. Comment furent-ils fabriqués ? Par qui ? Comment ont-ils été transportés ? Toutes les tentatives de réponse conduisent à la même obsédante question : qu’est-il arrivé à leurs créateurs ?

Ceux-ci, les Pascuans, se nomment Rapanui dans leur langue, et ils nomment Rapa Nui leur île. Toutes sortes de théories existent sur leur déclin. La plus répandue, celle qui passe pour vérité scientifique, suppose une catastrophe écologique provoquée par les Rapanui eux-mêmes. Ils se seraient auto-détruit sur le plan environnemental. Selon cette version largement admise, les insulaires auraient d’abord été longtemps prospères. Toutefois, comme ce petit peuple prétendument irresponsable surexploitait son environnement pour ériger des statues, les moais, il aurait fini par provoquer des pénuries, des famines, des guerres tribales et, finalement, l’effondrement complet de sa culture.

Terry HUNT est professeur au département d’anthropologie de l’Université de Hawaï. Il a publié un article en 2007 dans la revue American Scientist où il expose une théorie assez particulière sur ce qui aurait causé la destruction de l’île de Pâques.

Comme il l’explique dans son article résumé ci-dessous, la vérité semble plus complexe que l’on croyait : la dégradation de l’environnement insulaire n’a guère été causée par les Pascuans eux-mêmes, et ne les a pas empêchés de continuer à vivre. Quant à leur catastrophique déclin, il est tardif et seulement lié à la fin de leur isolement.

L’histoire convenue de l’île

En mai 2000, je découvre l’île de Pâques en touriste. Aussi, je ne m’attends pas à ce que je remette en question la théorie établie sur son passé. Entre 800 et 900, un petit groupe de pionniers polynésiens y aurait fondé une petite société humaine. Vers 1200, le nombre grandissant des Pascuans et leur manie d’ériger des moai auraient enclenché le déboisement de l’île, et par là une catastrophe écologique due à l’épuisement de ses ressources. Quand les premiers Européens arrivent sur l’île, il ne reste plus un arbre. 

Cette version convenue de l’histoire des Pascuans a engendré nombre d’interprétations morales. Selon le géographe Jared Diamond, de l’Université de Californie : « Rapa Nui illustre les effets de la destruction de l’environnement.« 

Un peu de géographie

Voilà ce dont j’avais entendu parler à mon arrivée sur l’île, et ma visite serait restée entièrement touristique si je n’avais rencontré l’un de mes anciens étudiants : Sergio Rapu, le premier gouverneur Rapanui de l’île. Il m’encouragea à engager des recherches sur Rapa Nui. Après réflexion et diverses circonstances, j’y débarque donc avec mes étudiants en août 2000, pensant venir apporter une touche supplémentaire à la théorie établie.

Pour savoir par où commencer il faut d’abord connaître la situation géographique de l’île de Pâques. Lorsqu’un petit groupe de navigateurs Polynésiens atteignit l’île, il arrivait en l’un des endroits les plus isolés de la Terre. 3 000 kilomètres d’océan séparent Rapa Nui de l’Amérique du Sud, et l’île habitable la plus proche – l’île Pitcairn – est à 2 000 kilomètres à l’Ouest. Rapa Nui se trouve au Sud des tropiques, de sorte que son climat est moins agréable que celui des autres îles du Pacifique. Ses quelques 171 kilomètres carrés sont arrosés par des pluies irrégulières et balayés par des vents chargés de sel, qui rendent l’agriculture difficile.

La flore et la faune

La flore et surtout la faune de Rapa Nui sont pauvres. Seulement deux espèces de vertébrés vivent sur l’île : les poules et les rats. Les rats ont été introduits sur l’île par les Polynésiens (avec les poules), qui les convoyaient probablement avec eux comme source de protéines. Diverses espèces d’oiseaux ont vécu sur l’île, mais ont pour la plupart disparu aujourd’hui. Une étude récente recense seulement 48 espèces végétales insulaires, dont 14 introduites par les Rapanuis. Les arbres visibles sur l’île aujourd’hui ont tous été introduits au cours du siècle dernier, car l’île de Pâques de la fin du XIXe siècle était dénuée d’arbres. Pourtant, à l’arrivée des Polynésiens, l’île était couverte de forêts luxuriantes d‘un palmier cousin du cocotier du Chili que les botanistes ont nommé Paschalococos disperta, espèce endémique de l’île aujourd’hui disparue.

La déforestation de l’île

Cette déforestation est-elle due aux hommes ? Pour le savoir, il importe de fixer la date de leur installation sur l’île. Un fragment de charbon retrouvé sur la péninsule de Poike proviendrait d’un ancien foyer. D’après les datations au carbone 14, il remonterait à l’an 400 de notre ère qui marquerait le début de la colonisation. Plus récemment, les archéologues ont estimé que la date probable de colonisation serait comprise entre 800 et 900.

L’essentiel des efforts des archéologues a porté sur l’analyse des effets de la colonisation sur l’écosystème insulaire, à commencer par la déforestation. Par l’étude des pollens anciens, l’équipe de l’anthropologue norvégien Thor Heyerdahl a démontré l’abondance passée des palmiers. Ils ont également retrouvé la présence de racines dans le sol, mettant ainsi en évidence une luxuriance disparue. L’ensemble de ces constatations désignait les hommes comme cause probable de la disparition de la végétation.

Précieuses analyses polliniques

Cette impression est confortée par les analyses de carottes sédimentaires de lacs de cratère faites dans les années 1970 et 1980 par John Flenley, de l’Université Massey en Nouvelle-Zélande. Véritables pièges à sédiments éoliens, ces lacs se trouvent dans les trois grands cratères de l’île : Rano Aroi, le cratère central, Rano Raraku, le cratère voisin des carrières à statues, et Rano Kau, le cratère situé au Sud-Ouest. Les enregistrements sédimentaires ont révélé la présence de la forêt sur l’île pendant des dizaines de milliers d’années, puis sa disparition entre 800 et 1500. Toutefois, en 2004, J. Flenley et ses collègues néo-zélandais Kevin Butler et Christine Prior ont démontré que les couches sédimentaires des lacs de cratère contiennent souvent un peu de carbone plus ancien que l’âge du dépôt. Autrement dit : la première étude chronologique de J. Flenley pouvait avoir surestimé de plusieurs centaines d’années les âges, notamment celui de la déforestation.

D’autres travaux plus récents remettent aussi en cause ce que l’on a longtemps cru sur le déboisement. Catherine Orliac, archéologue au CNRS, a notamment conduit une remarquable étude sur 32 960 échantillons de bois, de graines, de fibres et de racines. Elle a mis en évidence 14 nouvelles espèces végétales dont la présence passée sur l’île était passée inaperçue jusque-là, et montré que la principale source de combustible des Rapanui a radicalement changé. Entre 1300 et 1650, les insulaires brûlaient du bois d’arbre, mais n’ont plus guère brûlé que des herbes et des fougères après 1650. Elle estime toutefois que jusqu’à dix espèces d’arbres auraient subsisté jusqu’à l’arrivée des Européens. Dans une autre étude, C. Orliac examine les restes de noix de Paschalococos. Ces échantillons carbonisés étaient soit mâchonnés par les rats, soit associés à des vestiges de présence humaine sur l’île. Les datations de ces coques les situent après 1250.

Une intense érosion après 1200

Les écologues Andreas Mieth et Hans-Rudolf Bork, de l’Université Christian Albrecht à Kiel, en Allemagne, ont étudié le processus de déforestation de Rapa Nui et estiment que la déforestation a commencé vers 1280. 

En 2003, le géologue Dan Mann et plusieurs collègues ont réalisé des datations au carbone 14 d’échantillons de charbon de bois trouvés dans le sol en nombre d’endroits de l’île. Ils ont aussi rassemblé des informations sur l’intense érosion qui commença peu après 1200 selon leurs datations. Leur étude suggère que la déforestation a débuté entre 1200 et 1650, sans qu’un impact humain ne soit perceptible.

Pour rendre leurs résultats compatibles avec les constatations anciennes, les deux équipes allemandes suggèrent que la population insulaire fut assez modeste pendant les siècles précédant 1200 pour que sa présence soit imperceptible. Selon eux, c’est seulement à partir du moment où elle crût assez que sa présence s’est traduite dans les marqueurs paléoenvironnementaux. Cette interprétation nous semble discutable. Pour commencer, elle suppose une population initiale réduite, en faible croissance et vivant d’une manière qui ne laisse pas de signature écologique (pas de brûlis, par exemple). Et si l’île avait été peuplée plus tard qu’on s’acharne à le supposer ?

Un peuplement plus tardif qu’on croyait

C’est justement cela que nous pensons avoir prouvé au cours de nos investigations sur Rapa Nui. À partir de notre arrivée sur l’île, mes étudiants et moi avons mené des campagnes d’un à deux mois chaque année. En 2004, nous avons commencé de nouvelles fouilles en un lieu nommé Anakena. Comme l’île de Pâques est partout entourée de rochers escarpés, cette magnifique plage de sable blanc passe pour le meilleur abordage possible. C’est pourquoi nombre d’archéologues pensent que la toute première installation humaine sur l’île de Pâques eut lieu à Anakena. Lorsque nous y avons commencé nos fouilles, nous avions l’intention d’étudier l’impact humain sur l’environnement, puisque nous croyions que la chronologie de base était déjà fixée.

Par chance, sous le sable, nous avons trouvé une couche d’argile dont les trois à cinq premiers centimètres contenaient de nombreux fragments de charbon de bois issus d’anciens foyers, des os, y compris ceux de rats, et, signe évident d’industrie humaine, des éclats d’obsidienne (un verre volcanique servant à produire des outils). Aucun indice suggérant une présence humaine n’a été retrouvé au-dessous de cette couche. 

Les datations des échantillons de matières organiques trouvées dans chaque couche semblaient erronées car aucune datation ne remontait au-delà de 1200, soit quatre siècles après la période de colonisation admise ! Toutefois, les datations des couches successives décroissaient régulièrement dans le temps, ce qui excluait la contamination des couches anciennes par les couches supérieures. Aucune explication rationnelle ne semblait possible.

En fait, ce serait les datations de la Nouvelle-Zélande qui seraient fausses. La colonisation était postérieure de quatre siècles à la date la mieux admise jusque-là. Toutefois, nous avons décidé de répéter nos datations, en recommençant les mêmes fouilles en un autre point de la plage. Nous avons ainsi rassemblé une nouvelle série d’échantillons datables. Les nouvelles datations confirmèrent les premières.

Une nouvelle chronologie

La chronologie admise était-elle fausse ? Il était temps de passer en revue les datations des plus anciens sites d’occupations de l’île. Nous avons alors mis au point un protocole de tri conçu pour rejeter les datations non fiables. Quarante-cinq datations suggérant une présence humaine antérieure à 750 ont été publiées. Appliquant notre protocole, nous avons d’abord écarté celles qui furent obtenues à partir d’échantillons non fiables, tels les organismes marins dont la datation correcte doit tenir compte du plus ancien carbone présent dans le milieu marin. Nous avons aussi rejeté les datations isolées, c’est-à-dire non confirmées par une deuxième datation réalisée à partir de matériel trouvé dans le même contexte archéologique. Notre tri nous laissait neuf datations acceptables, toutes proches de l’an 1 100 à quelques incertitudes près. À nos yeux, la situation était claire : l’hypothèse d’une colonisation vers l’an 800 ne tenait pas.

Nos résultats s’avèrent compatibles avec les périodes de déforestation estimées par C. Orliac, par D. Mann et ses collègues, ainsi que par A. Mieth et H.-R. Bork. L’idée qu’une population petite ou transitoire s’est maintenue pendant des siècles doit simplement être abandonnée. À la place, nous proposons que la colonisation de l’île eut dès le départ un fort impact environnemental.

Pendant des milliers d’années, la plus grande partie de Rapa Nui était couverte de palmiers. Les dépôts de pollen montrent que le Paschalococos s’est établi sur l’île il y a 35 000 ans au moins, et qu’il a survécu à de nombreux changements climatiques et environnementaux. Toutefois, lorsque Roggeveen accosta en 1722, la plupart des grands bois avaient disparu. On sait aussi que pratiquement toutes les noix trouvées sur Rapa Nui ont été rongées. En d’autres endroits du Pacifique, nombre d’indices démontrent que les rats ont contribué à la déforestation, et sans doute l’ont-ils fait sur Rapa Nui aussi.

L’archéologue Stephen Athens, de l’Institut international pour la recherche archéologique d’Honolulu, a montré par des fouilles que la forêt qui recouvrait la plaine d’Ewa sur l’île hawaïenne d’Oahu a disparu entre 900 et 1100, alors que le premier indice de présence humaine dans cette partie de l’île remonte à 1250. Aucune raison climatique ne peut être invoquée pour expliquer la disparition des palmiers ; il semble en revanche que le rat polynésien (Rattus exulans) introduit par les premiers visiteurs d’Hawaï était présent dans la plaine d’Ewa dès 900. Il en résulte que la disparition de la forêt dans une grande partie de l’île d’Oahu est probablement due aux rats.

Les paléobotanistes ont démontré les effets destructeurs des rats sur la végétation insulaire de nombreuses autres îles, même quand elles sont le siège d’une grande diversité biologique, comme c’est le cas en Nouvelle-Zélande. Dans les zones dératisées, la végétation se régénère souvent assez vite. Sur l’île de Nihoa, au Nord-Ouest de l’archipel, où les rats sont absents, la végétation d’origine de l’île est toujours là en dépit de la présence des hommes depuis la Préhistoire.

Plus de trois millions de rats

Sur Rapa Nui, les rats arrivés avec les premiers colons n’ont pu que proliférer, car ils se retrouvaient dans un environnement plein de ressources et dépourvues de prédateurs. Or une population de rats placée dans pareilles conditions de vie double toutes les six ou sept semaines ! Un seul couple fondateur peut ainsi produire jusqu’à 17 millions d’individus en seulement trois ans. Avec une densité d’environ deux individus pour 100 mètres carrés, qui ne semble pas déraisonnable étant donné les ressources de nourriture de Rapa Nui, l’île a pu porter jusqu’à 3,1 millions de rats.

Du reste, d’autres cas dans le Pacifique suggèrent que l’action des rats n’a pu qu’endommager considérablement la flore de Rapa Nui. Pour autant, il importe de comparer leur impact avec celui de l’abattage des arbres par les hommes ou encore avec celui des brûlis. Les indices en notre possession suggèrent cependant que les rats, plus que les hommes, ont détruit la forêt.

Comme les archéologues qui nous avaient précédés sur l’île, nous avons trouvé des milliers d’os de rats au cours de nos fouilles à Anakena. Il semble que la population insulaire de rats polynésiens a très vite grandi, puis a décru avant de disparaître complètement à cause de la compétition des rats européens introduits depuis. Toutes les noix de Paschalococos ayant été rongées, il semble bien que les rats ont ralenti voire empêché la reproduction de palmiers dont les graines ne germent que très lentement. Comme dans le cas hawaïen, les taux décroissants de pollens dans les sédiments de Rano Kau montrent que la forêt a décliné avant que les hommes ne pratiquent intensément la culture sur brûlis.

Une nouvelle vision de l’histoire de l’île de Pâques

Nous avons commencé à échafauder une nouvelle vision de l’histoire pascuane. Les premiers colons de Rapa Nui sont arrivés vers 1200. Puis, leur nombre augmenta vite, peut-être d’environ trois pour cent par an. Sur l’île de Pitcairn, par exemple, la population a crû d’environ 3,4 pour cent par an après l’arrivée des mutins du Bounty en 1790. Dans le cas de Rapa Nui, un tel taux signifierait qu’une population initiale de 50 personnes dépasserait le millier au bout d’un siècle. Pendant ce temps, la population de rats polynésiens aurait explosé, de sorte que l’addition des dommages aux graines par les rats et de l’abattage d’arbres par les hommes aurait accéléré la déforestation. 

Il est aussi certain que les insulaires ont vite commencé à bâtir des moais et des ahus après leur arrivée. Leur population a atteint un maximum d’environ 3000 personnes ou un peu plus vers 1350, et serait ensuite restée stable jusqu’à l’arrivée des Européens. Ce sont probablement les ressources limitées de l’environnement de Rapa Nui qui ont empêché sa population de croître davantage. Quand le Capitaine Roggeveen arriva en 1722, la plupart des forêts avaient disparu, sans que cela n’entraîne pour autant un effondrement culturel.

Écocide, puis génocide ?

Comme ce fut souvent le cas quand un peuple de l’âge de pierre entrait en contact avec une civilisation avancée, la décadence rapanui est seulement due à l’arrivée des Européens. Dès le passage de Roggeveen, la poudre parla. Le capitaine hollandais s’était avancé sur l’île prudemment accompagné d’un groupe de 100 hommes armés de mousquets, de pistolets et de coutelas. Il avait à peine commencé à progresser, qu’il entendit des coups de feu sur son arrière-garde. Il la rejoignit pour découvrir 12 morts, des blessés et écouter ses marins prétexter des gestes menaçants de la part des insulaires. 

Les Européens amenèrent avec eux leurs maladies contre lesquelles les Rapanui n’étaient pas immunisés. Chaque contact avec les Européens, par exemple avec des baleiniers accostant à la recherche de légumes et de femmes, affaiblit le petit peuple insulaire.

Le pire se produisit quand des marchands d’esclaves péruviens s’emparèrent de 1000 à 2000 personnes, qu’ils vendirent comme serviteurs et comme esclaves agricoles à des latifundiaires. Quatre-vingt-dix pour cent de cet effectif étaient morts au bout de deux ans quand l’évêque de Tahiti réussit à déclencher un scandale international. Une épidémie de variole éclata sur le navire dépêché par le Pérou pour ramener les survivants, de sorte que les 15 survivants finalement débarqués à Rapa Nui contaminèrent le reste de la population. 

Vers 1860, soit 138 ans après leurs premiers contacts avec les Européens, il restait 110 Rapanui.

C’est bien un génocide et non un écocide qui a causé la disparition des Rapanui, même si une catastrophe écologique a bien eu lieu sur Rapa Nui.

source : Pour La Science n°351 Janvier 2007

http://www.dramatic.fr/ile-de-paques-p355.html

Les moais de l’Île de Pâques

L’Île de Pâques est isolée dans l’océan Pacifique Sud, à plus de 3 000 km à l’ouest du Chili. Et dans l’un des endroits les plus reculés de la planète, des figures de pierre géantes tournent le dos à la mer. Appelés moai par les habitants autochtones, ils sont les sentinelles silencieuses de l’île de Pâques.

Les moais sont disséminés sur l’île et se placent pour la plupart au-dessus de plates-formes. Ce sont ces énormes têtes et bustes sculptés dans la roche volcanique.

Un moai est une sculpture en pierre d’un ancêtre décédé. Ils étaient autrefois des individus vivants qui dirigeaient la société. Ils étaient des chefs. Et puis, à leur mort, nous croyons qu’ils ont été représentés dans la pierre.

Près de 900 moai ont été sculptés dans des pierres monolithiques entre le XIIème et le XVIIIème siècle. Taillé avec des outils en pierre de roche volcanique, le plus haut se dresse jusqu’à 9 m de hauteur et pèse jusqu’à 75 tonnes. Ils étaient encore plus uniques dans le passé. Ils peuvent avoir été peints. Et ils avaient aussi de grands yeux de corail blanc avec des pupilles en obsidienne.

Vous ne réalisez pas qu’ils sont vraiment enterrés jusqu’à la poitrine et ces statues sont deux ou trois fois plus grandes que nous pouvons le voir parce que la plupart d’entre elles sont à demi sous terre.

C’était un moyen très efficace de dire aux gens, non pas verbalement, mais symboliquement, que quelqu’un les surveille et qu’ils doivent suivre la ligne de conduite dictée par les ancêtres.

Comment les Rapa Nui ont-ils fait pour déplacer les Moais ?

Les autochtones qui ont créé les moai se sont appelées les Rapa Nui et les historiens traditionnels croient que leurs ancêtres polynésiens sont venus sur l’île en canoë depuis le vaste océan Pacifique entre 700 et 1100 après JC.

Mais pendant plusieurs siècles, pour des raisons encore obscures, ce qui était autrefois une île paradisiaque s’éteignit dans un désert sans arbres, laissant place à la famine, la violence et au cannibalisme.

Lorsque les premiers Européens sont arrivés en 1722, la culture de Rapa Nui avait déjà presque disparu et peu de gens pouvaient imaginer comment de tels peuples primitifs auraient pu créer les moai. Comment diable ont-ils fait cela ? D’où viennent-ils ? Et comment les ont-ils déplacés ? Personne n’a la réponse. Les scientifiques modernes ont essayé et n’ont jusqu’à présent pas réussi à reproduire les exploits de l’ancienne civilisation Rapa Nui.

En 1987, l’anthropologue Charles Love a utilisé des rouleaux pour déplacer une réplique de moai de 9 tonnes au Western Wyoming Community College. Il n’a été seulement capable de la bouger que d’environ un centimètre.

D’autres chercheurs ont essayé de tirer les moai avec des traîneaux. Mais il y a un problème avec l’idée de déplacer les moai avec des traîneaux ou des rouleaux. Quand vous allez à l’île de Pâques, vous n’avez pas l’impression qu’ils ont assez de bois pour avoir des rouleaux. Et en fait, dans les années 1700, les quatre premières expéditions sur l’île de Pâques n’ont jamais vraiment vu un arbre. Et voilà le vrai mystère de l’île de Pâques. Comment déplacer une statue de plusieurs tonnes si vous n’avez pas d’arbres pour faire des rouleaux ? 

Les statues on marché jusqu’à leur plateforme

Selon l’histoire orale des Rapa Nui, les moai ont été déplacés de manière très inhabituelle. Ils répondent tous fondamentalement la même chose. Les moai ont marché jusqu’à l’ahu, et c’est la seule explication qu’ils donnent.

Mais qui ou quoi avait le pouvoir de faire en sorte que des moai de plusieurs tonnes semblaient marcher jusqu’à leur ahu, ou plate-forme de pierre ? 

En 1919, l’archéologue britannique Katherine Routledge, qui vécu sur l’île de Pâques pendant un an, a enregistré les légendes et le témoignage d’une vieille femme qui a déclaré que les moai étaient mus d’une énergie mystique appelée mana. Selon les histoires orales des Rapa Nui, le mana provenait des dieux.

Le mana était un cadeau direct des dieux – extraterrestres – offert aux insulaires de l’île de Pâques. Ce mana était-il vraiment un type de force magique ? Bien sûr que non. C’était un type de technologie mal comprise, un dispositif, un outil extraterrestre avec lequel vous pouviez déplacer facilement ces énormes têtes de l’île de Pâques. C’est évident pour quelqu’un d’aujourd’hui.

Les premiers habitants de l’île de Pâques savaient-ils vraiment comment percer les secrets de la gravité en utilisant du mana ? Si oui, d’où pourrait venir un tel pouvoir sur le monde physique ? Les chercheurs pensent qu’il existe des indices cachés dans de mystérieux textes écrits appelés rongorongo, gravés sur des morceaux de bois découverts sur l’île au XIXe siècle.

Pourquoi les Moais sont-ils tourné vers le ciel ?

Toutes les statues tournent le dos à la mer. Et la plupart des statues sont souvent tournées de côté, levant les yeux vers le ciel. Elles regardent vers le centre de l’île, et semblent aussi regarder vers le ciel. Il semble donc qu’il y a une signification plus profonde et que cela a à voir avec le ciel, cela a à voir avec ce qui se passait dans le ciel et était très important pour le peuple. Ils ont enregistré dans ces Moaïs qu’ils avaient l’intention de regarder vers le haut car il se passait quelque chose.

Selon les archéologues, les habitants polynésiens originaires de l’île de Pâques, connus sous le nom de peuple Rapa Nui, ont construit les Moaïs entre le VIIème et le VIIIème siècle de notre ère pour honorer leurs ancêtres. Cependant, des fouilles archéologiques récentes ont révélé que les personnages avaient été enterrés naturellement pendant des milliers d’années, ce qui les rendait beaucoup plus âgés qu’on ne le pensait à l’origine.

D’un point de vue géologique, enterrer les Moaïs dans 6 m ou plus de sédiments suggère qu’ils sont potentiellement vieux de plusieurs milliers d’années et beaucoup plus vieux que ne l’ont suggéré les archéologues traditionnels. L’idée qu’ils aient été construits il y a 1000, 1500 ou 1700 ans n’est pas réaliste. Ils ont été construits bien avant cela.

Il semblerait que certains invités sont venus, les ont construits et ces têtes représentent probablement leurs constructeurs d’origine.

Qui a construit les statues de l’Île de Pâques ?

Si les Moaïs sont plus âgés qu’on ne le pense, alors qui les a construits et pourquoi ? Étant donné que les Rapa Nui sont inévitablement arrivés sur l’île de Pâques au plus tôt 300 ans avant notre ère, il est possible que des êtres célestes se soient rendus ici des milliers d’années auparavant.

Des partisans de la théorie des anciens astronautes pensent que ces figures monolithiques fournissent des indices sur le fait que les ancêtres des Rapa Nui étaient peut-être des voyageurs de l’espace. Vous ne pouvez pas exclure qu’il s’agisse de représentations d’ancêtres célestes. Nous avons toutes ces statues et leurs visages ne ressemblent pas aux insulaires de l’île de Pâques. Les statues qu’ils ont créées ressemblent à des robots au long nez étroit et aux lèvres étroites. Il n’y a rien qui les compare aux gens de l’île de Pâques. Alors, que représentent-ils ? 

Ce sont des têtes allongées, ces mêmes têtes en cône que nous voyons à Nazca, en Égypte, et dans d’autres régions du monde. Qui sont ces gens ? 

Une explication possible de la raison pour laquelle ces têtes de pierre de l’île de Pâques font face au ciel est comme si elles pointaient du doigt leur lieu d’origine, mais pas parce qu’elles avaient oublié leur origine. Mais pour que les humains puissent s’en souvenir.

Est-il possible que les têtes de Moaï représentent des êtres extraterrestres faisant signe de la tête à leur origine d’un autre monde ? Les théoriciens des anciens astronautes pensent que oui et montrent des figures de pierre similaires, à des milliers de kilomètres de distance, en Asie du Sud-Est, comme preuve.

Que sont les rongorongo de l’Île de Pâques ?

Les rongorongo sont des morceaux de bois gravé. Environ 25 d’entre eux sont connus. Nous avons eu environ six ou huit tentatives différentes de traduction de ces choses, avec six ou huit résultats différents.

Vous devez vous demander comment les insulaires de l’île de Pâques ont-ils pu inventer leurs propres écrits sans qu’une autre influence culturelle ne vienne s’y installer ? Est-ce que c’étaient des anciens marins venus sur l’île de Pâques ou peut-être même des visiteurs de l’espace ? 

On peut trouver d’autres preuves d’un contact précoce avec des êtres d’un autre monde dans de nombreuses sculptures de pierre étranges, appelées pétroglyphes. Ce que l’on voit dans l’art des pétroglyphes de l’île, ce sont ces figures d’hommes-oiseaux, ces manuscrits de tangata, gravés en bas-relief sur les rochers au bord du précipice.

Dans les mythes de Rapa Nui sur l’île de Pâques, l’homme-oiseau représente Makemake, le dieu en chef et créateur de l’humanité.

Dans le passé, une créature ou un homme-oiseau est-il venue de quelque part ? Est-il arrivé sur cette île et a-t-il vécu comme un paria ? Est-il mort ou est-il reparti, et est-ce ce que les habitants gardent vivante la légende de cette créature qui leur est venue à travers des mythes, des légendes et des rituels ?

Géants de pierre marchant à pied, pétroglyphes d’êtres volants,… les anciens habitants de l’île de Pâques étaient-ils familiarisés avec la lévitation, l’antigravité et les vols spatiaux ? Si tel est le cas, ces capacités stupéfiantes, perdues à jamais, ont-elles été rendues possibles par des visiteurs extraterrestres ? 

Les géants de l’Île de Pâques

Dans le sud-est de l’océan Pacifique, Rapa Nui, ou l’île de Pâques, est aujourd’hui l’un des endroits les plus reculés de la planète. L’île habitée la plus proche est à 1 100 milles à l’ouest et son pays continental le plus proche, le Chili, est à plus de 2 000 milles. 

Dispersés dans le périmètre de l’île, la plupart adossés à la mer, se dressent près de 300 énormes figures de pierre connues sous le nom de moai. La plupart mesurent entre 15 et 20 pieds de haut, mais le plus grand dépasse les 70 pieds (21m30) et le plus lourd pèse jusqu’à 165 tonnes. 

Pourquoi ces gens ont-ils fait de si grands efforts pour construire ces statues géantes ? Personne d’autre en Polynésie ne faisait cela. 

Quand vous parlez aux habitants de l’île de Pâques aujourd’hui, aux Rapa Nui, ils disent qu’ils les faisaient pour honorer certains ariki ancestraux importants, ou dirigeants. Mais certains théoriciens ont suggéré que les moai auraient été érigés par une race perdue de géants qui vivaient autrefois sur l’île. 

Fait intéressant, C. F. Behrens, membre de l’équipe d’expédition néerlandaise qui a découvert l’île pour la première fois en 1722, a décrit certains membres de la classe d’habitants des prêtres comme des Goliaths. C. F. Behrens a rapporté qu’il avait vu des gens géants, que quelqu’un était monté à bord de leur bateau qui mesurait environ 15 pieds (4m60). Il a vraiment fait grand cas de ces géants sur l’île. 

Les oreilles courtes et les oreilles longues

Lorsque les premiers explorateurs ont débarqué sur l’île de Pâques, ils ont constaté qu’il y avait deux types de personnes. Il y avait les oreilles courtes et les oreilles longues. Et les oreilles longues étaient souvent décrits comme des géants, et ils étaient une race différente des oreilles courtes. Vraisemblablement, ils avaient ces très longues oreilles de même que leurs lobes d’oreilles. Ils étaient la caste des prêtres, et dirigeaient la création, ainsi que le mouvement de ces statues autour de l’île. 

Francis Maziere, un ethnologue français qui a mené des recherches sur l’île en 1963, a relaté des légendes locales selon lesquelles les premiers hommes à avoir vécu sur l’île étaient de très grande taille. Dans son livre « Les mystères de l’île de Pâques« , Francis Maziere raconte que les premiers insulaires de l’île de Pâques auraient été ces géants. Il y avait des habitants qui avaient huit à dix, peut-être même 12 pieds (3m60) de haut. Alors à quoi pensez-vous automatiquement ? 

La Genèse dans la Bible parle de la façon dont quelque chose qui était non humain, peut-être angélique, peut-être même extraterrestre, voyait les belles et jeunes filles des humains, avait des relations, et de là les hybrides sont nés, connus comme les géants.

Est-il possible que les récits de géants sur Terre soient vrais, comme le suggèrent certains théoriciens ? Les vestiges de cette race perdue ont-ils continué d’exister sur l’île de Pâques ? Si oui, que s’est-il passé pour ces êtres ? 

Une scène de dévastation

Jusqu’à 15 000 personnes vivaient sur l’île de Pâques avant sa découverte. Mais seulement 52 ans plus tard, l’explorateur James Cook décrivit une scène de dévastation massive, avec presque toutes les statues de moai renversées et seulement environ 700 habitants restant sur l’île et aucune mention de géants. Quelque chose semble s’être produit à l’île de Pâques qui a considérablement réduit la population. Il semblerait qu’un certain nombre de personnes soit décédées, soit parties, ou que quelque chose leur soit arrivé. 

Les partisans de la théorie des anciens astronautes suggèrent que les preuves laissées sur le site pourraient indiquer une théorie plus intrigante concernant leur disparition. En effet, les archéologues ont trouvé des moaïs inachevés laissés dans la carrière et des outils éparpillés, comme si ces travaux avaient été soudainement abandonnés. Nous ne savons pas pourquoi ils auraient arrêté cela et même ce qui est arrivé exactement aux castes de géants sacerdotaux qui supervisaient tout ce travail. Tout à coup, ces personnes ont disparu. E le travail s’est arrêté. 

Etait-ce une expérience extraterrestre ?

La question qui revient sans cesse à propos de l’île de Pâques est la suivante : est-elle une expérience génétique dans laquelle des non-humains utiliseraient des îles, des hautes montagnes, des péninsules, afin d’éviter toute interférence ou contamination de leurs expériences ? Peut-être que c’est pourquoi ils ont été transférés. 

Se pourrait-il qu’une tribu entière ait été physiquement retirée de la Terre peu après leur découverte le dimanche de Pâques ? Si oui, les disparitions massives pourraient-elles faire partie d’une expérience extraterrestre sur Terre ? On peut peut-être trouver la preuve d’une telle connexion dans les jungles d’Amérique centrale, avec une civilisation qui semble avoir stratégiquement abandonné tous ses sites sacrés et disparu sans laisser de trace.

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