L’Origine des Dieux Sumériens

Le berceau des civilisations

L’ancien Proche-Orient était le site des premières civilisations avancées, et plus particulièrement la Mésopotamie. Un riche héritage de textes traitant de tous les aspects de la vie est arrivé jusqu’à nous. À cette époque des bonds fabuleux ont été faits dans l’histoire culturelle du monde, comme par exemple l’invention de l’écriture et de la roue. Ainsi, tout le respect peut être accordé à cette région qui peut être considérée comme le berceau des cultures futures, orientales comme occidentales.

Les cultures de l’ancien Proche-Orient sont des civilisations qui ont utilisé le système d’écriture cunéiforme, ainsi que quelques autres formes d’écriture, comme les hiéroglyphes et les astroglyphes luwiens, ou les pictogrammes étoilés. Les langues les plus répandues du Proche-Orient de cette époque étaient le Sumérien, le Babylonien-Assyrien, aussi connu comme l’Akkadien, et l’Hittite. D’autres langues, avec cependant une portée plus limitée, incluaient l’Hurritic et l’Ugaritique. Des sources écrites de ces cultures ont été trouvées, à l’ouest, dans le nord-est de la Turquie (Hattusa en Asie centrale) et le sud-ouest de l’Irak, à l’est. Les textes qui ont survécu à cette période reflètent de nombreux domaines de l’activité humaine. Les documents relatifs aux affaires administratives et économiques, telles que les certificats et avis juridiques, comme les lois et les traités; des lettres et inscriptions scientifiques, tels que les glossaires de potions médicinales. 

Les œuvres de la créativité culturelle ont été préservées sous forme de mythes, d’épopées, d’hymnes, de lamentations, de prières, de rituels, d’élégies, de chants d’amour, de débats, de satires, d’énigmes, de fables, et de textes de l’ancien système éducatif, ainsi que des récits et des dialogues pour transmettre la sagesse à la prochaine génération.

L’aube de l’humanité

Après la lente évolution de l’espèce humaine qui aboutit à la période néolithique, le Proche-Orient méditerranéen va vivre des transformations considérables à partir du IV° millénaire avant J.-C. Deux noyaux de civilisation se développent autour du Nil et de l’Euphrate. Contenir les crues des fleuves dispensateurs du limon fertile, répartir l’irrigation, stocker les céréales, tout cela exige une discipline collective, une administration, une armée, un Etat, ou des cités-Etats.

On a pu parler sans exagération de « sociétés hydrauliques » à propos de Sumer et de l’Égypte pharaonique. C’est en effet la maitrise de l’eau qui a donné naissance aux premiers empires, à l’écriture, aux premiers dieux, bref à l’histoire. Nous allons voir comment ont surgi les villes sumériennes qui, au terme d’interminables luttes pour la suprématie, doivent s’incliner devant des empires, ceux de Sargon d’Akkad ou d’Hammurabi de Babylone.

Par définition, une histoire universelle ne commence qu’avec l’apparition de l’écriture, ce qui permet de dater d’une façon plus ou moins précise, de nommer les premières formations politiques, les premiers dieux et souverains qui ont dominé les sociétés les plus anciennement connues. 

La protohistoire concerne la période précédant l’écriture, mais qui peut être éclairée grâce aux documents historiques. Ainsi, à partir des légendes mésopotamiennes qui évoquent le Déluge, on essaie de bâtir des hypothèses sur le millénaire précédent. Quant à la préhistoire, elle travaille en termes de stratigraphie : couches géologiques, ossements, pierres taillées et même physique atomique, depuis la découverte du procédé de datation par le carbone 14.

L’histoire de la Mésopotamie

La Mésopotamie, ou « Pays entre les fleuves », a été formée par les alluvions du Tigre et de l’Euphrate. Son delta s’achève sur le golfe Persique. Les crues sont plus brutales que celles du Nil, et de fréquentes catastrophes y ont fait naître le mythe du Déluge. 

Le Nord, berceau du futur Empire assyrien, est un pays tempéré de montagnes et de collines ; le Sud une plaine marécageuse au climat torride. À la différence de l’Égypte, cette région n’est pas isolée, mais communique avec les steppes et les plateaux voisins ; d’où la fréquence des invasions. C’est de la péninsule Arabique que sont venus, par lentes infiltrations, les Sémites, pasteurs semi-nomades qui abandonnaient leurs steppes arides pour des vallées fertiles ; ils se mêlèrent aux populations autochtones d’origine inconnue. D’autres peuples de nomades, que chasseront les invasions indo-européennes, vivent sur les hauts plateaux d’Anatolie et d’Iran et exerceront une menace permanente sur le « Croissant fertile ». 

Dans ces terres alluviales, la pierre était rare ; c’est pourquoi les matériaux de brique n’ont pas résisté comme les blocs géants des pyramides et se sont transformés en masses d’argile, les tells. En éventrant ces monticules, les archéologues du XIXe siècle (tel Botta, en 1843, qui supposait alors travailler sur l’emplacement de Ninive) ont trouvé les bases des constructions et des milliers de tablettes d’argile cuite recouvertes d’une écriture cunéiforme (du latin cuneus : coin), que l’Allemand Grotefend commença à déchiffrer dès 1802 à partir des inscriptions de Persépolis. Et, jusqu’à nos jours, les tells n’ont pas cessé de livrer peu à peu les secrets de la Mésopotamie. Vers 3500 avant J.-C., des envahisseurs venus du nord-est, amenant avec eux la métallurgie du cuivre, s’installent dans le delta. Mêlés aux Sémites, ils forment le peuple sumérien. L’irrigation progresse, des bourgades s’agrandissent autour des temples édifiés sur des terrasses.

Ces premières communautés citadines sont dirigées par des princes (ensi, ou lougal), qui sont en même temps les grand prêtres du dieu souverain de la ville. Ils règnent sur les artisans et les agriculteurs, la religion servant de ciment à l’ensemble. Il est impossible de reconstituer les étapes de cette évolution qui abouti, comme en Égypte, à une civilisation organisée, basée sur les pratiques de l’irrigation.

Le 10 avril 2003, en Irak, les forces américaines se rendent dans la capitale, Bagdad, trois semaines à peine après le lancement de l’opération Iraqi Freedom. Les troupes américaines tentent de créer et de maintenir l’ordre, mais les pillards envahissent les rues, saccagent les musées et détruisent des milliers d’objets anciens.

Les pilleurs se sont introduits de force dans le Musée national et ont volé toutes sortes d’objets, y compris des instruments de musique et des tablettes cunéiformes, qui racontaient l’histoire de la Mésopotamie antique, vieille de 6 000 ans ou plus. Les généalogies et les histoires des dieux étaient là et des histoires du déluge, mais maintenant, beaucoup de ces textes nous manquent.

Mais, il n’y avait pas que les gens de la rue qui cassaient une fenêtre et prenaient un artefact. Il y avait des gens qui portaient des écouteurs, un événement très coordonné qui pénétrait dans des portes à double verrouillage et volait des instruments et des bijoux, ainsi que toutes sortes d’objets façonnés datant de milliers d’années, jusqu’au berceau de notre civilisation.

Mais pourquoi des militants détruiraient-ils de tels objets précieux du monde antique ? Était-ce vraiment juste une conséquence de la guerre ? Ou une tentative délibérée d’effacer la connaissance interdite du passé ? Peut-être que des réponses peuvent être trouvées en examinant de plus près les origines de ces inestimables trésors perdus.

Selon les archéologues, bon nombre des artefacts irakiens perdus remontent à l’époque des Sumériens, une civilisation ancienne qui, selon la plupart des chercheurs, est la plus ancienne de toute la Mésopotamie. Mésopotamie signifie « entre deux rivières » en grec, en référence aux fleuves Tigre et Euphrate dans ce qui est aujourd’hui connu sous le nom d’Irak.

Il y avait quatre principaux royaumes en Mésopotamie. Sumer était le plus ancien, suivi du royaume d’Akkad commencé par Sargon I. Après cela, vous aviez Babylone et l’Assyrie. Et même si les langues ont changé et que les gens ont changé dans une certaine mesure, la culture mise en place par les Sumériens s’est maintenue tout au long de la vie de la Mésopotamie.

La Sumer antique en Mésopotamie méridionale est souvent citée comme la civilisation la plus ancienne, même la première. Cela remonte à peu près au IVe millénaire avant J.-C. Nous voyons ici l’écriture sous forme de tablettes cunéiformes sur de l’argile et sur de la pierre. Les Sumériens ont été les inventeurs du système d’écriture cunéiforme.

Le mot cunéiforme signifie « en forme de coin ». Il s’agit d’un système d’écriture selon lequel les scribes prenaient un stylet en forme de coin et imprimaient les signes sur des tablettes d’argile mouillée. Ces tablettes pourraient ensuite être utilisées pour durcir et conserver ce qui était écrit dessus. Le déchiffrement de ces tablettes cunéiformes était pratiquement impossible jusqu’à la découverte clé de milliers de tablettes dans un palais assyrien en mars 1843. Cette nouvelle abondance d’inscriptions cunéiformes est l’un des premiers témoignages tangibles d’un ancien royaume supposé exister des milliers d’années auparavant.

La Tour de Babel

Selon le livre de la Genèse, la Tour de Babel a été construite en Mésopotamie après le grand déluge. Certains récits suggèrent qu’elle a atteint près de 30 étages, soit 100 m de haut. Elle a été décrite comme un pont entre le ciel et la terre, construite par un peuple unifié. 

Selon la tradition judéo-chrétienne, Dieu a mélangé le langage du peuple lors de la construction de la Tour de Babel parce qu’il était arrogant de vouloir construire une tour atteignant le ciel. 

Le modèle de cette tour était un ziggourat, structure typique des villes-états mésopotamiens. Ces cités-états avaient beaucoup de temples. Même si certains d’entre eux ont été construits plus bas que d’autres, tous étaient néanmoins d’imposants bâtiments surplombant majestueusement une plaine comme une montagne.

Les temples étaient le point de rencontre entre le ciel et la terre, des lieux où les humains et les dieux se rencontraient. Leur signification se reflète aussi dans les traductions de leurs nombreux noms : « lien entre le ciel et la terre », « maison qui est une montagne », « maison avec la tête haute » et bien d’autres dénominations.

L’origine de la légende de la Tour de Babel

L’une des nombreuses histoires fantastiques du livre de la Genèse est la tour de Babel. L’essence de l’histoire est la suivante : tous les êtres humains parlaient le même langage. On peut le lire dans le livre de la Genèse, chapitre 11, où il est écrit :

Au début, il n’y avait qu’une seule langue et peu de mots.

Alors qu’ils venaient s’installer en Mésopotamie, un groupe de personnes s’est réuni et a décidé que les choses pourraient être améliorées. Quelqu’un a eu l’idée de construire une ville avec une tour pour atteindre le ciel. À travers cette entreprise, l’humanité avait l’intention de se créer un nom. Dieu, cependant, avait d’autres projets et ne voyait pas cela d’un bon œil. Cela commençait à devenir un orgueil où les humains commençaient à défier les dieux (exogènes). C’est une idée clé, un certain type d’arrogance qui commence à faire penser que vous êtes vous-même un dieu. Et alors que la tour se lève vers le ciel, Dieu est agacé. Il a décidé d’anéantir ce travail des hommes.

Dieu descend et dit : « Waouh!, ils peuvent réellement accomplir cet exploit; ils peuvent réellement construire une tour dans les cieux. Alors dispersons leur langage, et ensuite ils ne pourront plus communiquer et ensuite ils ne pourront pas construire cette tour. »


L’ approche littérale est une façon d’aborder l’histoire. Si l’on accepte que la Tour de Babel soit un fait historique, on pourrait s’attendre à ce qu’il existe une sorte de vestige ou de ruine de la tour. Ceci, cependant, n’a pas été identifié par l’archéologie. Le candidat le plus proche de la Tour de Babel est peut-être l’Etemenanki de Babylone. C’était une ziggourat dédié à Marduk, le dieu protecteur de Babylone. On a prétendu que cette structure était l’inspiration de la Tour de Babel. Étant donné que des ziggourats ont été découverts en Mésopotamie, le cadre de l’histoire, et qu’il s’agissait de structures monumentales, il n’est pas trop difficile de voir comment ils auraient pu être utilisés dans l’histoire de la Tour de Babel.

En l’absence de preuves matérielles ou écrites, les érudits bibliques soutiennent que l’histoire tente simplement d’expliquer les différentes langues de la Terre. 

Toute la terre ne parlait qu’une seule langue

Une façon simple de décrypter cette histoire du mystère de la Tour de Babel est de la voir simplement comme un outil pour expliquer la diversité des langues et plus largement la diversité des peuples de la Terre. Après tout, le chapitre qui précède l’histoire de la Tour de Babel dans la Bible Hébraïque traite des différentes nations issues des fils de Noé. Ce serait donc en quelque sorte une continuité. 

À cette époque toute l’humanité parlait la même langue. Les hommes ayant décidé de construire une ville si haute qu’elle montait jusqu’au ciel, Dieu comprit le danger. Les humains étaient en mesure de faire ce qu’ils voulaient à partir du moment où ils pouvaient se comprendre entre eux. Dieu pris donc la décision d’éparpiller les hommes de partout sur la terre et de faire en sorte qu’ils ne puissent plus communiquer facilement en créant une multitude de langues. Les ouvriers de la Tour de Babel ne pouvant plus se comprendre, elle reste donc inachevée à jamais.

Bien que la langue soit confuse et que l’humanité soit dispersée à travers le monde, on ne peux pas s’empêcher de penser que nous avons bouclé la boucle, du moins presque. La technologie d’aujourd’hui permet d’effectuer rapidement des traductions et cet article sera probablement lu par des personnes de différentes régions du monde parlant des langues très différentes. En ce sens, nous sommes connectés plutôt que dispersés. Nous sommes à présent en mesure de surmonter les barrières linguistiques. De plus, nous pouvons même parfois communiquer par empathie, sans avoir besoin de parler.

Cependant, il y a une partie de l’histoire que nous n’avons pas réalisée. Les personnages de l’histoire de la Tour de Babel travaillaient ensemble à la construction d’un monument. Malheureusement, les êtres humains ne le font pas tout à fait aujourd’hui. Les guerres, l’exploitation des pauvres et le trafic d’êtres humains ne sont que quelques exemples de la manière dont nous détruisons notre prochain, au lieu de coopérer avec lui. Il est peut-être temps de terminer la Tour de Babel et de s’unir à nouveau pour construire quelque chose de monumental pour l’humanité car la langue n’est plus un frein.

Cette approche étiologique, dans laquelle les mythes sont utilisés pour expliquer les conditions humaines, est visible dans de nombreuses autres cultures. Par exemple, dans la mythologie des Indiens Blackfoot d’Amérique, le créateur est appelé Old Man (vieil homme). Il a donné une peau de couleur différente aux gens. En conséquence, différents peuples ont commencé à parler différentes langues. 

Sans les connaissances que nous possédons aujourd’hui grâce à la science, ces mythes auraient servi à éclairer les grands mystères de la vie. C’était en quelque sorte une « leçon de choses » quelque peu imagée. 

Mais une autre approche de l’histoire de la Tour de Babel serait l’approche symbolique.

L’approche symbolique de la légende la Tour de Babel

Le contexte de l’histoire, c’est-à-dire l’histoire de la Tour de Babel telle que racontée dans le Livre de la Genèse, rendrait raisonnable l’attente d’un message religieux derrière celle-ci. Il a été suggéré que la Tour de Babel fut un symbole de la vanité de l’humanité. Par exemple, l’utilisation de briques et de mortier représente une fierté pour les matériaux synthétiques fabriqués par l’homme. Ainsi, l’utilisation de ces matériaux en préférence à la pierre et au goudron, des matériaux naturels et plus durables, pourrait être interprétée comme une confiance mal placée de l’humanité dans ses propres capacités. Ainsi, la Tour de Babel peut être considérée comme un monument à la capacité, à la gloire et à la réussite de l’humanité. Elle est un monument glorifiant le péché d’orgueil.

Mais les hommes se voient rapidement rappeler leur fragilité lorsque Dieu décide de confondre leurs langues et de les disperser de par le monde.

Alors que certains considèrent cette histoire comme un avertissement contre le péché d’orgueil, d’autres préféreraient remettre en question le genre de Dieu décrit dans l’histoire. Quoi qu’il en soit, l’histoire semble véhiculer une notion de tristesse pour l’humanité.

Mais des théoriciens suggèrent que le récit biblique pourrait en réalité révéler une plus grande vérité sur l’intérêt extraterrestre pour le progrès technologique de l’humanité. 

Une intervention non pas divine mais extraterrestre

Parmi les autres ouvrages que nous avons en marge de la Bible, une histoire beaucoup plus profonde est racontée. Quelle était cette tour ? Selon cette ancienne source, cette technologie ancienne qu’ils ont découverte permettait d’atteindre les cieux. Lorsque vous regardez l’histoire de la Tour de Babel, c’est essentiellement l’histoire de l’humanité qui développe la technologie et se comporte comme les dieux, comme nos créateurs extraterrestres. Et par conséquent, l’humanité a été, dans un sens, empêchée d’atteindre un certain niveau technologique. 

Le mot « Babel » signifie « porte vers Dieu », et certains pensent que la porte de Dieu était en fait une porte des étoiles, une échelle, une tour ou un escalier qui menait au ciel. Et donc, quand Dieu a vu que l’humanité était en train de construire une porte des étoiles, c’était trop pour lui. Il ne pouvait l’accepter. 

Que s’est-il passé ensuite ? Des pouvoirs ont surveillé. Ils ont observé. Ils se sont parlés en disant : « Nous devons descendre sur Terre pour lancer un assaut sur les constructeurs de la tour  ». Quel genre d’agression ? Le texte biblique est très clair. Ils ont touché les esprits du peuple et ont corrompu leur esprit d’unité. 

L’histoire de la tour de Babel est en réalité une décision prise par ces dieux exogènes : les êtres humains n’étaient pas seulement supposés parler des langues différentes, ils étaient également censés se battre. Ils étaient censés entrer en conflit les uns contre les autres. Tant qu’ils sont en désaccord, ils ne vont pas s’unir et se battre contre les Dieux. 

Est-il possible, comme le suggèrent certains érudits, que des êtres d’un autre monde surveillent attentivement les progrès de l’homme et soient intervenus, créant ainsi des barrières permettant d’empêcher l’humanité d’obtenir une technologie puissante ?

Peut-être qu’on pourrait trouver d’autres indices en examinant les vestiges d’une civilisation ancienne qui semble avoir été détruite par une explosion massive

source : http://www.dramatic.fr/babel-p295.html

La Stèle de la Tour de Babel

En tant qu’assyriologiste, le Dr Andrew George ne traite pas de la Bible et n’est pas un religieux, mais pourtant il peut affirmer qu’il existe un bâtiment réel qui semble être l’inspiration du récit biblique de la Tour de Babel.

Le Dr Andrew George, assyriologue, professeur de babylonien à l’Université de Londres, fait référence à une tablette de pierre datant du VIe siècle avant notre ère gravée d’une ziggourat – une pyramide à gradins en terrasse, courante en Mésopotamie. La ziggourat est flanquée d’une figure connue sous le nom de roi Nebucadnetsar II (ou Nabuchodonosor) et d’une inscription portant le libellé suivant : « Tour du temple de Babylone ». La tablette, vieille de 2 600 ans, a été découverte il y a un siècle. Qu’est-ce qui a pris si longtemps pour relier ces points apparemment évidents ?

L’histoire racontée dans la Bible

Pour ceux qui ne sont pas au courant de l’histoire biblique ou babylonienne, le Livre de la Genèse 11:4 dit : « Venez, construisons nous-mêmes une ville et une tour avec son sommet dans le ciel, et faisons-nous ainsi un nom; sinon, nous serons dispersés sur la Terre. » C’est expliqué ensuite que Dieu n’approuvait pas, qu’il a confondu les langues et dispersé les personnes qui construisaient la tour, qui s’appelle alors Babel, probablement du mot hébreu balal, qui signifie embrouiller, ou alors sa signification vient du mot Babel : « porte vers Dieu ». 

Les archéologues ont tenté de relier la tour biblique de Babel à de vraies structures – comme la ziggourat Etemenanki, dédiée au dieu mésopotamien Marduk de Nabopolassar, roi de Babylone – mais ils n’ont jamais eu de preuve concluante jusqu’à maintenant.

Traduction de la stèle de la Tour de Babel

Selon le Dr. George, la tablette, découverte il y a un siècle dans la région babylonienne de l’Irak, fait actuellement partie de la collection privée de l’homme d’affaires norvégien Martin Schøyen et n’a jamais été disponible pour une étude attentive jusqu’à une date récente. Dans une série d’articles produite par le Smithsonian, George remonte la tablette d’argile cuite à environ 600 av. J-C. et montre comment les faibles sculptures illustrent les sept niveaux d’une ziggourat géante. Il montre également comment le contour à côté est une représentation géante du roi Nebucadnetsar II, qui régna entre 605 et 562 av. J-C.

La sculpture de texte à peine déchiffrable a été traduite par le Dr George comme suit :

NABUCHODONOSOR, LE ROI DE BABYLON JE SUIS – AFIN DE COMPLÉTER E-TEMEN-ANKI ET E-UR-ME-IMIN-ANKI, J’AI MOBILISÉ TOUS LES PAYS, CHACUN ET TOUTES LES RÈGLES QUI ONT ÉTÉ ÉLEVÉES POUR PROMOUVOIR TOUT LE MONDE ENTIER. – AIMÉ PAR MARDUK, DE LA HAUTE MER À LA MER INFÉRIEURE, LES NATIONS DISTANTES, LES PERSONNES ENDOUÎNANT DU MONDE, LES ROIS DES MONTAGNES ET DES ILES FAR-FLUNG – LA BASE JE REMPLI POUR FAIRE UNE HAUTE TERRASSE. J’AI CONSTRUIT LEURS STRUCTURES AVEC DU BITUME ET DE LA BRIQUE CUITE AU FOUR. JE L’AI ACHEVE EN MONTANT AU-DESSUS DU CIEL, LE RENDANT BRILLANT COMME LE SOLEIL.

Le mélange des langues

Alors qu’en est-il de la théorie du langage et de l’effondrement de la tour ? Dans une interview avec Breaking Israel News, George a émis l’hypothèse que la multitude de langues mentionnées dans l’histoire de la tour pourrait faire référence au fait qu’un monument de cette ampleur nécessitait de nombreux travailleurs de nombreux pays.

Le mythe de la multitude de langues provient du contexte décrit dans la stèle de la multitude de peuples engagés dans la construction de la tour. Il y avait beaucoup de langues parlées sur le chantier. C’est peut-être à partir de cela que la Bible a eu l’idée de la confusion des langues.

Cette « confusion des langues » a peut-être également entraîné des problèmes de construction, qui ont nécessité 43 ans au projet. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle la tour n’a pas résisté à l’épreuve du temps et constitue maintenant très probablement les gravats du site d’Etemenanki.

Une bonne preuve que la Tour de Babel a existé, est qu’elle est représentée sur la tablette de pierre. C’est indéniable. 

source : Paul Seaburn http://www.dramatic.fr/stele-babel-p1344.html


Les découvertes archéologiques en Mésopotamie

Un scientifique français du nom de Paul-Emile Botta a découvert ce gigantesque espace souterrain dans le nord de l’Irak, à Khorsabad, qui a ouvert cette incroyable salle remplie de statues de dieux et de rois, de toutes sortes de trésors magnifiques et de nombreuses inscriptions écrites sur les murs dans l’ancien Cunéiforme sumérien. En moins de dix ans, les archéologues avaient également découvert les ruines de la capitale légendaire d’Ur, capitale sumérienne, siège de la figure biblique Abraham.

Sur le site, les scientifiques ont mis au jour la grande Ziggourat d’Ur, une structure en forme de pyramide à degrés qui constituait le centre administratif de la ville, ainsi que des tablettes et des tombes ornées d’or. Donc, ici, ils avaient trouvé cette capitale légendaire des Sumériens avec ses tombeaux recouverts d’or et ses tablettes cunéiformes, quelque chose qu’ils pensaient être simplement un mythe jusqu’à la découverte de celle-ci, prouvant qu’il s’agissait bien d’un fait historique.

Lorsque nous examinons l’ancienne civilisation sumérienne, nous leur attribuons plus de 100 des premières inventions pour une société moderne. Des choses comme l’agriculture, la science, la médecine, les mathématiques, la royauté, les lois, les tribunaux, les juges, les écoles, tout cela apparaît littéralement en sumérien, il y a 6 000 ans, dès l’âge de pierre.

Selon des chercheurs traditionnels, Ur aurait été vaincu par leurs voisins belligérants, les Elamites, mais des chercheurs estiment que les textes cunéiformes révèlent beaucoup plus que la preuve d’une race ancienne. Ils évoquent des descriptions d’un groupe d’êtres divins appelés les Anunnaki, ce que l’on appelle « la progéniture princière de Dieu », qui, selon les Sumériens, sont descendus du ciel.

Le système religieux des sumériens et les Anunnaki

Le système religieux de la Mésopotamie était le polythéisme, ce qui signifie qu’ils vénéraient des centaines de dieux différents, hommes et femmes, souvent représentés sous forme humaine, ayant des personnalités très semblables à celles des hommes. Et ces dieux étaient disposés dans une sorte de hiérarchie politique qui imitait à bien des égards les systèmes politiques de la Mésopotamie elle-même.

Cela signifie que vous aviez les grands dieux, les dieux célestes. Et vous aviez également des dieux moindres qui ont habité la Terre et le monde souterrain. Mais selon le texte sumérien, les dieux célestes, les Anunnaki, étaient les divinités suprêmes, les divinités supérieures.

Les Anunnaki font partie des êtres les plus mystérieux et les plus puissants du mythe et de la tradition sacrée. Les Sumériens les décrivaient comme des êtres spirituels humanoïdes mais non physiques, capables de se transformer progressivement en une forme humaine. Ils sont venus sur Terre dans le cadre d’une mission spéciale visant à apporter la sagesse et à extraire certains matériaux de la croute terrestre elle-même.

Dans les textes cunéiformes, les Anunnaki sont décrits de manière très détaillée, y compris comment ils ont vécu pendant des centaines d’années. Ils avaient une connaissance et un pouvoir extraordinaires sur le monde entier. Ils savaient tout. Ils connaissaient toutes les sciences et les arts. La source de ces connaissances et leur origine sont un mystère pour les archéologues. Vous devez, alors, vous demander s’il ne s’agissait pas d’extraterrestres. Les dieux étranges décrits dans les textes cunéiformes ont-ils vraiment existé ? Si oui, auraient-ils pu être des entités extraterrestres ? 

Une preuve pourrait être une ancienne légende trouvée également sur des tablettes d’argile, une légende qui raconte la création de l’homme par des créatures anciennes venues du ciel.

source : http://www.dramatic.fr/mesopotamie-p1198.html

https://mythnerd.com/most-important-sumerian-gods/

British Museum Londres


Les dieux Sumériens et les Mythes

Le culte d’un grand nombre de dieux différents était typique parmi les diverses cultures de l’ancien Proche-Orient. Dans le milieu du troisième millénaire av. J-C., les catalogues de dieux mésopotamiens comportaient des centaines de noms systématiquement organisés. Alors que les dieux principaux des différents groupes ethniques étaient souvent similaires, le culte d’autres divinités, même au-delà des frontières culturelles, était une pratique acceptée. Le même dieu pouvait également être représenté et expérimenté de différentes manières : en tant que symbole, une plante ou un animal (par exemple, le blé ou un lion), un corps céleste (par exemple la lune), ou un phénomène naturel puissant (exemple, une tempête). On croyait aussi que les dieux pouvaient apparaître aux êtres humains en rêve et même les emmener au ciel ou dans le monde souterrain.

La mythologie mésopotamienne a eu une histoire longue et complexe. Elle a commencé avec les mythes des Sumériens, lesquels ont ensuite été repris et développés par les Sémites Akkadiens puis les Babyloniens.

Les dieux Sumériens les plus puissants, à l’origine, étaient Anu (dieu du ciel) de la ville d’Uruk, Enlil (dieu de la terre) de la ville de Nippur et Enki (dieu de la sagesse et des eaux souterraines) d’Eridu.

Les Sémites Akkadiens vont ensuite apporter la déesse Ishtar (amour et guerre) d’Uruk, et les dieux Sin / Nanna (Lune) de Ur et Shamash / Utu (Soleil) de Sippar et Larsa. 

Mais bien d’autres divinités étaient adorées : Tamouz, dieu de la végétation, Ningishzida, dieu de la végétation et de la médecine, Gula, déesse de la médecine, Ninurta ou Nergal, dieux de la guerre, Ereshkigal, déesse de la mort, Nushku, dieu du feu, Nabou, dieu de l’intelligence.

Plus tard les Sémites Babyloniens imposeront Marduk comme roi des dieux. 

De nombreux écrits nous sont restés de cette mythologie.

Les dieux

Les premiers écrivains ont travaillé consciencieusement à enregistrer leurs mondes dans les collections encyclopédiques. Les premiers documents théologiques sont explicites dans le cadre de cet effort. Il s’agissait de listes et de cartes des dieux, que les gens avaient essayé de placer dans un ordre logique. Ces textes, en particulier d’observateurs modernes – en dépit de leur séparation avec leurs auteurs de plus 5 000 ans – donnent des impressions détaillées des idées des personnes de cette époque. 

La sphère des dieux de la Mésopotamie était considérée comme organisée sur le même modèle hiérarchique que le monde des humains. Ainsi, il y avait des hauts gradés parmi les dieux, responsables d’une ville-État ou d’un pays tout entier, des dieux subalternes, qui fonctionnaient comme ministres, fonctionnaires ou messagers. Les décisions étaient prises par les membres de la famille et les fonctionnaires de la cour, y compris le petit personnel comme les barbiers et les balayeuses. Les dirigeants humains étaient considérés comme des représentants du vrai souverain divin. Les dieux qui gouvernaient les villes et les États étaient généralement conçus comme des hommes. Il y avait cependant des exceptions, comme Inana, qui a été vénérée comme la Déesse de plusieurs villes.

Une grande puissance était attribués aux dieux. Les hommes les croyaient mêmes invulnérables aux êtres démoniaques qui occupaient une zone intermédiaire entre les humains et les dieux. En outre, on croyait que les morts pouvaient conserver le pouvoir sur la vie et la mort des humains sur terre.

Les grands thèmes de l’existence humaine sont demeurés constants pendant des millénaires : 

  • l’amour et la haine; 
  • la naissance, la maladie et la mort; 
  • les dirigeants et les sujets; 
  • l’ordre et le chaos; 
  • la guerre et la paix.

Les mythes

Alors qu’aujourd’hui, certaines personnes cherchent de l’aide dans les forums de discussion et les livres d’auto-assistance, les gens de l’ancien monde ont écrit des histoires pour faciliter l’orientation des gens et l’inspiration.

Des mythes, tels que ceux transmis avec beaucoup de détails de l’ancienne Mésopotamie, abordaient les questions fondamentales de la vie. 

Les premiers mythes datent du troisième millénaire avant notre ère, tandis que d’autres datent du deuxième et du premier millénaire av. J-C. Le matériel qu’ils rapportent, cependant, est souvent beaucoup plus ancien, puisque les mythes ont été généralement transmis oralement pendant des siècles avant que les gens n’aient tenté de les mettre par écrit. Par exemple, les premières tablettes d’argile connues, relatant l’histoire du roi Etana qui aurait été transporté au ciel par un aigle, datent du 18e siècle av. J-C. Mais une illustration survivante dépeignant des motifs de cette histoire prouvent que le conte était bien connu dès le 24° siècle avant Jésus-Christ.

D’après une possible évocation de l’ascension du roi Etana de Kish sur l’homme-oiseau (l’aigle), empreinte de sceau, 


La plupart des scribes qui ont consigné des mythes et d’autres œuvres littéraires sont arrivés à nous sans aucun nom, et donc restent cachés par les brumes du temps. La première exception remonte au 23ème siècle av. J-C. Plusieurs textes en langue sumérienne donnent le nom de leur auteur comme étant Enheduana, qui pourrait être traduit par « ornement du (dieu du) ciel ». De ces textes et d’autres sources historiques, il devient clair que ce premier auteur de la littérature mondiale était une femme de descendance royale – une grande prêtresse qui détenait le plus important bureau religieux de son temps.

source : http://www.dramatic.fr/dieux-p497.html


Le déluge    

Le déluge est le sujet d’une variété de mythes sumériens, babyloniens et hébraïques. Le scénario est toujours le même, mais les détails varient. Les dieux (ou un Dieu unique) ont décidé de détruire toute l’humanité en inondant toute la terre. Une seule personne, protégée par les dieux, a pu sauver sa famille et ses animaux. Dans la Bible, c’était Noé, dont l’arche était censée s’être échouée sur le Mont Ararat (Turquie). Dans le mythe sumérien, ce héros fut Ziusudra ( « une vie de longues journées ») et les Babyloniens l’appelaient Atramchasis ou Atrahasis (« incroyablement intelligent »). Dans l’Épopée de Gilgamesh, les dieux donnèrent au héros le nom de Utnapishtim (« J’ai trouvé la vie »), la vie éternelle.

Selon une ancienne légende sumérienne, la grande inondation n’était pas un événement naturel mais était dirigée par le dieu Enlil, fatigué du bruit des humains. Les Anunnaki qui sont venus avec Enlil (qui était le fils légal et légitime d’Anu, roi de la planète Nibiru) et son demi-frère Enki (qui était en réalité le premier-né), étaient en charge du contingent terrestre. La procréation était incontrôlable et Enlil se mit en colère. Il décida d’éradiquer tous les humains et a créé ce que nous appelons le Grand Déluge.

Enlil pensait que les humains devaient être éliminé. Ils étaient trop gênant. Mais Enki, comme Prométhée chez les Grecs, a pris le parti des humains et a dit, non, ils doivent être préservés. Selon la légende, Enki aurait conseillé au roi Ziusudra de construire un bateau afin de pouvoir être sauvé du grand déluge, tout comme Noé avait été chargé de construire une arche dans les récits de la Bible hébraïque.

Les deux histoires pourraient-elles avoir leurs origines dans un fait historique ? 

Alors que la procréation sans inhibition des humains, ainsi que le rugissement qu’ils ont causé, a apporté un combat et le déluge dans le mythe mésopotamien, dans la Bible, la commission des péchés aurait provoqué la colère de Dieu, le faisant détruire l’humanité dans une inondation afin de laver les péchés des gens.

Les raisons du déluge

À Ur et dans d’autres villes, nous avons des preuves d’inondations majeures. Des gens ont associé cela à l’histoire du déluge de Noé, et il y a des récits d’inondations dans d’autres cultures. Donc, on pense que nous avons une tendance, où maintes et maintes fois, les gens ont douté des mythes, douté des légendes, mais, en fait, avec plus de recherche, nous trouvons qu’ils ont une véritable base.

Les similitudes de ces deux histoires pourraient-elles être attribuées à une simple coïncidence ? Ou l’histoire de Noé pourrait être directement basée sur l’histoire d’un dieu Anunnaki mécontent ? Un dieu qui voulait détruire les créatures hybrides qui habitaient la terre ?

Le premier couple eut pour noms Ullagarra et Annegarra. Noms qui signifieraient en sumérien « Créé par le ciel » et « Créée par l’éternité ».

Après deux fois 600 ans passés, le pays était bruyant comme avec des taureaux beuglant. Enlil entendait leur bruit. Il s’est adressé aux grands dieux : 

Le bruit fait par les humains est devenu trop fort, j’en perd le sommeil. Donnez donc l’ordre que la maladie suruppu éclate !


L’épopée de Gilgamesh

George Smith, professeur adjoint au British Museum, a travaillé à déchiffrer une tablette cunéiforme trouvée dans les ruines de Ninive. En 1872, il découvrit, écrits sur la tablette, des fragments d’une histoire racontant une inondation semblable à celle de la Bible. Entre 1873 et 1874 il s’est rendu à Ninive et a trouvé d’autres morceaux de la tablette. Aujourd’hui cette tablette est connue comme la onzième tablette de l’épopée de Gilgamesh

Dans une tentative d’échapper à la mort, le roi Gilgamesh s’enfuit vers les confins du monde. Il y rencontra Utnapishtim, qui avait survécu au déluge. Quand le dieu Enlil a remarqué qu’il était encore vivant, il était en colère. Mais les autres dieux ont été soulagés et ont décrété qu’une telle catastrophe ne devrait plus jamais se reproduire.

L’épopée de Gilgamesh est réputée comme l’une des plus anciennes œuvres littéraires connues. Les premières tablettes de la version babylonienne auraient été écrites au début du deuxième millénaire avant J-C. Cela représente environ 3 600 lignes de vers qui ont été écrites sur 12 tablettes. L’épopée raconte le récit de la vie, des exploits et des voyages de Gilgamesh, roi d’Erech, dans sa quête pour la vie éternelle.

Ces tablettes forment une série appelée des trois premiers mots de la Première Tablette, SHA NAGBU IMURU, c’est-à-dire « Celui qui a tout vu ».

Dans la première section, Gilgamesh tente d’accomplir des actes héroïques afin de gagner une renommée éternelle pour son nom. Son ami Enkidu l’a accompagné dans ces aventures célèbres. 

La deuxième partie de l’épopée, après la mort d’Enkidu, tourne autour de la survie physique de base du héros. Seul durant cette partie du voyage, Gilgamesh cherche un moyen de surmonter l’obstacle de la mort. Son voyage le conduisit à travers le Tunnel du Soleil et l’Eau de la Mort, et rapporte sa rencontre avec Utnapishtim, le héros du déluge, qui dit à Gilgamesh où trouver l’herbe de la vie. Il trouva l’herbe, mais elle lui fut volée et mangée par un serpent, et ainsi sa recherche de la vie éternelle échoua. Tout ce qui reste de la renommée de Gilgamesh aujourd’hui est le mur qu’il construisit autour de sa ville, Uruk.

À quelle époque s’est déroulée l’épopée de Gilgamesh ?

La période exacte du règne de ce roi est inconnue, mais dans la liste des royaumes sumériens, il est cinquième souverain de la dynastie d’Erech, qui était considérée comme la deuxième dynastie à régner après le déluge. Il aurait été gouverneur pendant 126 ans. Les principaux vestiges de l’épopée sont les nombreux fragments des tablettes trouvées dans les ruines de la Bibliothèque de Nebo et de la Bibliothèque royale d’Assur-bani-pal à Ninive. Elles sont maintenant au British Museum. Mais des parties précieuses d’autres versions (y compris quelques fragments d’une traduction hittite) ont été récupérées à partir de diverses sources, ce qui contribue grandement à la reconstruction de l’histoire. Le contenu des Douze Tablettes peut être brièvement décrit ainsi :

La première tablette

Les premières lignes décrivent la grande connaissance et la sagesse de Gilgamesh, qui a tout vu, tout appris, tout compris, qui a sondé le fond des mystères cachés de la sagesse et qui a connu l’histoire de tout ce qui s’est passé avant le Déluge. 

Il a voyagé très loin au-dessus de la mer et de la terre, et a accompli des actions puissantes. Puis il a gravé sur une tablette de pierre le décompte de tout ce qu’il avait fait et souffert. Il a construit le mur d’Erech, a fondé le saint temple d’E-Anna et a réalisé d’autres grandes œuvres architecturales. 

Gilgamesh était un être semi-divin, car son corps était formé de la « chair des dieux » et « les deux tiers étaient divin et un tiers était humain ». La description de sa personne est perdue. En tant que Pasteur d’Erech, il a forcé le peuple à travailler intensément et ses exigences les ont réduits à un tel état de misère qu’ils ont crié aux dieux et les ont suppliés de créer un roi qui devrait contrôler Gilgamesh et leur apporter la délivrance à son despotisme.

La création d’Enkidu par la déesse Aruru

Les dieux écoutèrent la prière des hommes d’Erech, et ils ordonnèrent à la déesse Aruru de créer un rival à Gilgamesh. La déesse accepta d’obéir à leurs ordres et, ayant prévu dans son esprit quelle sorte d’être elle comptait faire, elle se lava les mains, prit un morceau d’argile, le jeta par terre et fit une créature masculine ressemblant au dieu Enurta. Son corps était couvert de poils. Les cheveux de sa tête étaient longs comme ceux d’une femme, et il portait des vêtements comme celui de Sumuqan, le dieu du bétail. Il était différent dans tous les sens de la population du pays, et fût nommé Enkidu

Il vivait dans les forêts sur les collines, mangeait des herbes comme la gazelle, buvait avec le bétail sauvage et était parqué avec les bêtes des champs. Il était puissant, invincible, doté d’une très grande force et obtenait une maîtrise complète de toutes les créatures des forêts dans lesquelles il vivait.

Un jour, un chasseur est allé poser des pièges. Il a creusé des pièges et des filets, et a fait ses préparatifs habituels pour capturer ses proies. Mais après avoir fait cela pendant trois jours, il a constaté que ses fosses étaient rebouchées et ses filets brisés, et il vit Enkidu relâcher les bêtes qui avaient été piégées. Le chasseur était terrifié à la vue d’Enkidu, et rentra chez lui à la hâte et raconta à son père ce qu’il avait vu et à quel point il avait eu mal. Par les conseils de son père, il se rendit à Erech et rapporta à Gilgamesh ce qui s’était passé. Lorsque Gilgamesh a entendu son histoire, il lui a conseillé d’agir sur une suggestion que le père du chasseur avait déjà faite, à savoir, qu’il devrait embaucher une prostituée et l’emmener dans la forêt, afin qu’Enkidu soit pris au piège par la vue de sa beauté. 

Le chasseur accepta ce conseil et, ayant trouvé une prostituée pour l’aider à chasser Enkidu des forêts, il partit d’Erech avec elle et, en temps voulu, arriva à la forêt où vivait Enkidu et s’assit près du lieu où les bêtes venaient boire.

Le deuxième jour, quand les bêtes vinrent boire et qu’Enkidu était avec elles, la femme exécuta les instructions que le chasseur lui avait données. Quand Enkidu la vit rejeter son voile, il laissa ses bêtes, vint à elle et resta avec elle pendant six jours et sept nuits. À la fin de cette période, il retourna aux bêtes avec lesquelles il avait vécu en bons termes, mais dès que la gazelle l’eut aperçu tous les animaux prirent la fuite et le bétail sauvage disparut dans les bois. Quand Enkidu vit les bêtes l’abandonner, ses genoux cédèrent et il ne pouvait plus courir comme autrefois. Il avait comme un malaise. Quand il est revenu à lui, il est retourné voir la prostituée. Elle lui parla de mots flatteurs et lui demanda pourquoi il errait avec les bêtes sauvages dans le désert. Puis elle lui dit qu’elle voulait le ramener avec elle à Erech, où vivaient Anou et Ishtar, où régnait le puissant Gilgamesh. 

Enkidu écouta et la prostituée lui raconta alors les gloires d’Erech et de Gilgamesh, qui, dit-elle, avait été prévenu de la venue d’Enkidu par deux rêves qu’il avait associé à sa divine mère Nin-sun. Ces rêves avaient été interprétés comme prévoyant l’approche d’un ami fort et fidèle.

Seconde tablette – La rencontre entre Enkiku et Gilgamesh

Après avoir raconté ces rêves de Gilgamesh, la prostituée exhorta à nouveau Enkidu à la rejoindre à Erech, et partirent ensemble. Sur le chemin, elle l’amena dans un village de bergers où elle lui enseigna comment manger le pain et la bière qui lui étaient servis; car jusqu’alors il n’avait sucé que le lait de bétail. En mangeant et en buvant comme un humain, Enkidu devint un homme au lieu d’une bête, et, prenant des armes, il chassa les lions et les loups qui faisaient leurs proies les troupeaux de bergers.

Un messager de Gilgamesh est apparu avec une convocation à la ville. Il annonça que le roi offrait du divertissement, mais qu’il s’attendait au cadeau habituel d’un étranger et qu’il exercerait son privilège sur la femme qui l’accompagnait. L’entrée d’Enkidu dans la ville provoqua une excitation générale. Tous étaient étonnés par sa force et par sa conversion de la sauvagerie à l’humanité. 

La première entrevue entre Gilgamesh et Enkidu a eu lieu quand le roi est venu dans la nuit pour réclamer son droit à l’étrange femme. Enkidu lui résista violemment, et les deux héros s’agrippèrent sur le pas de la porte et soufflèrent comme des taureaux. Ils fracassèrent le seuil et le mur frémit sous la violence de leur lutte. Finalement, Gilgamesh fût battu, mais le résultat de ce combat était que les deux compères sont devenus des alliés et des amis inséparables.

La troisième tablette – La campagne contre Huwawa

En raison de la mutilation du texte, cette section commence obscurément, mais il semble que la prostituée ait abandonné Enkidu, car il déplorait son association avec elle. Gilgamesh lui confia alors son dessein de partir en expédition dans une forêt de cèdres, très loin dans un pays jamais visité. Un ogre redoutable craint de tous, appelé Huwawa (ou Khumbaba), y avait été nommé par les dieux comme gardien de la forêt, et personne n’avait jamais osé y pénétrer. Même la seule voix de Huwawa ferait trembler et s’étouffer ceux qui l’entendaient.

Enkidu a cherché à dissuader son ami de ce projet téméraire, en disant que lui-même, quand il vivait avec les bêtes, pénétrait dans la lisière de la forêt, où il avait appris à redouter le souffle rugissant et les flammes émises par Khumbaba. Cependant rien ni personne ne pouvait arrêter Gilgamesh. Aux avertissements de Enkidu, Gilgamesh semble avoir répondu qu’il devait aller dans la forêt de cèdres pour aller chercher le bois dont il avait besoin, et quand Enkidu s’opposait encore à lui, il conclut avec la réflexion que la mort était inévitable pour les mortels et qu’il la rencontrerait donc dans une glorieuse entreprise qui devrait apporter la célébrité pour lui et ses enfants pour toujours.

C’était donc pour sa propre gloire et occasionnellement pour construire une porte pour le temple de la déesse Enlil à Nippur que Gilgamesh voulait couper les cèdres sacrés de la forêt lointaine.

Les artisans ont ensuite reçu l’ordre de fabriquer des armes pour les deux compères, ce qu’ils firent, en faisant des haches gigantesques et des épées ornées d’or, de sorte que chacun des guerriers était équipé d’un armement pesant dans les dix talents. Un talent correspondait à la masse d’eau contenue dans un pied cube et pouvait donc varier en fonction de la taille du pied retenue.

Attirés par ces préparatifs, les habitants d’Erech se réunirent à la grande porte, et Gilgamesh annonça son projet aux anciens de la ville, qui, à leur tour, ont cherché à l’en dissuader. Mais en vain.

Après que Gilgamesh ait reçu la promesse de protection du dieu du soleil Shamash, Gilgamesh, accompagné d’Enkidu et de plusieurs hommes de la ville, a revêtit son armure et se dirigea vers la forêt. Les dernières paroles des anciens étaient un avertissement au roi contre la présomption téméraire dans sa propre force et contre sa macronienne arrogance. 

Les deux guerriers se rendirent au temple de Nin-sun, la mère divine de Gilgamesh, qui, à la prière sincère de son fils, demanda au dieu-soleil de le faire prospérer dans son voyage et dans sa lutte contre l’ogre, et de le ramener sain et sauf à Erech. 

La dernière partie de cette tablette est manquante.

Quatrième tablette – La porte du royaume de Huwawa

Il manque tellement de cette tablette que seule une notion très générale peut être obtenue de son contenu. 

Les deux héros avait maintenant atteint la porte de la forêt où résidait Khumbaba. Enkidu a été étonné de la taille gigantesque et de la beauté de cette porte, façonnée à partir des bois de la forêt. 

Quand le texte recommence, les deux se trouvent s’encourageant l’un l’autre dans leur entreprise, et Gilgamesh traversa la porte qu’il fit éclater. Peu de temps après, Enkidu était vaincu par la maladie ou par la crainte du combat. Il resta inerte pendant douze jours, apparemment à la suite de mauvais rêves qui l’avaient visité. Dans sa faiblesse, il s’efforça encore de détourner Gilgamesh de leur aventure désespérée, mais Gilgamesh a surmonté sa peur avec des encouragements.

Cinquième tablette – La lutte contre Huwawa

Les deux guerriers étaient maintenant dans la forêt, et cette tablette commence par une description de ses merveilles. Ils virent une route droite qui courait entre de grands cèdres, le long de laquelle Khumbaba marchait; ils virent aussi la montagne des cèdres, la demeure des dieux, l’ombre et le parfum agréables que répandent les arbres. Après cela, ils semblent s’être endormis, car Gilgamesh est retrouvé en relation avec Enkidu, un rêve qu’il avait eu : les deux se tenaient ensemble sur le sommet d’une montagne, quand le pic est tombé, les laissant indemnes. 

Enkidu interpréta cela comme une prémonition selon laquelle ils devaient renverser le gigantesque Khumbaba. 

À la soixantième ligue, ils sont restés pour se reposer, et Gilgamesh a supplié la montagne pour lui envoyer un autre rêve. S’endormant tout de suite, il se réveilla terrifié à minuit et commença à raconter comment il rêvait que la terre était obscurcie, au milieu de grands rugissements et de flammes de feu qui s’éteignirent peu à peu. (Cela semble être la description d’une éruption volcanique et certains ont pensé que Khumbaba était la personnification d’un volcan connu des anciens Sumériens). 

Ce rêve a aussi été interprété par Enkidu, sans doute favorablement, mais il ne reste plus rien de cette Tablette jusqu’à la fin, quand Khumbaba a été combattu et vaincu, et sa tête coupée.

Un fragment d’une autre version montre qu’il a été défait par l’aide du dieu-soleil, qui a envoyé huit vents mauvais contre lui de tous côtés pour qu’il ne puisse pas bouger. Huwawa était piégé. Ainsi emprisonné, il se rendit à Gilgamesh et offrit sa soumission en échange de sa vie, ce que Gilgamesh était disposé à lui accorder. Mais Enkidu l’avertit du danger de laisser vivre le géant.

Après, Gilgamesh (certaines versions disent Enkidu) a tué Huwawa et a emporté ses sept auras. Il est devenu le premier à jamais avoir coupé un cèdre sacré. Mais GiIgamesh a payé cher son audace, car son ami bien-aimé Enkidu est mort du sacrilège d’avoir coupé les arbres sacrés.


An, le dieu du ciel

Le dieu An était la personnification divine du ciel et l’ancêtre de toutes les divinités de l’ancienne mythologie sumérienne. Il est également connu sous le nom de Anu (Anou) en akkadien. Il incarnait la source de toute autorité, à la fois pour les autres dieux et pour les dirigeants mortels. Le dieu céleste mésopotamien An était une des divinités suprêmes qui présidait le conseil des dieux.

An serait directement issu de la déesse mère Nammu qui, elle même surgi à parti du néant, engendra le ciel et la terre : An et Ki. Au départ le ciel et la terre ne formaient qu’une seule entité qui donna naissance à Enlil, le dieu des vents. Mais Enlil était jaloux de An qui était uni avec sa mère la Terre et il les sépara. De là vient son nom de « séparateur du ciel et de la terre ».

À partir de là, An resta connu comme le ciel, le dieu le plus élevé de la hiérarchie. Enlil, son fils, siégeait juste en dessous de lui, presque à ses côtés.

Le troisième dieu le plus important était Enki. On raconte qu’il était l’enfant de An et de Nammu, le demi-frère de Enlil.

Les fonctions de An

Le rôle principal d’Anu dans le panthéon sumérien était celui d’une figure d’ancêtre. Les divinités les plus puissantes et les plus importantes du panthéon sumérien sont apparemment issues de la progéniture d’Anu et de son épouse Ki. Ces divinités étaient connues sous le nom d’Anunnaki, ce qui signifie « progéniture d’Anu ». 

An (Anu) appartient à la plus ancienne génération de dieux mésopotamiens, et était à l’origine la divinité suprême du panthéon babylonien. Par conséquent, ses rôles principaux sont ceux d’une figure d’autorité qui était un décideur et un géniteur. Au ciel, il attribue des fonctions à d’autres dieux et peut augmenter leur statut à volonté.

An est décrit dans un texte comme « celui qui contient l’univers tout entier ». Il est identifié au pôle écliptique nord centré sur la constellation de Draco et constitue, avec ses fils Enlil et Enki, la plus haute triade divine personnifiant les trois bandes de constellations de la voûte céleste, le ciel du milieu, du nord et du sud. Son nom signifiait « L’un d’en haut ». Anu représentait l’obscurité « transcendantale », Enlil le « transcendant » et Enki l’aspect « immanent » du divin.

Dans le poème sumérien Inana et Ebih, Inana affirme qu’ « An m’a rendu terrifiante à travers le ciel ». Sur terre, il confère la royauté et ses décisions sont considérées comme inaltérables.

Plus tard, An en vint à partager ou à céder ses fonctions, tandis qu’Enlil, puis Marduk, se profilèrent. Mais il conserve son caractère essentiel et son statut élevé tout au long de l’histoire mésopotamienne. En effet, quand d’autres dieux sont élevés à une position prédominante de leadership, on dit qu’ils reçoivent l’anûtu, le « pouvoir d’Anu ». Par exemple, dans Enūma eliš, les dieux font allégeance à l’autorité de Marduk en déclarant : 

« Ta parole est celle d’Anu ! » (Tablette IV, lignes 4-6)

Généalogie divine de An

Les textes les plus anciens ne font que très peu référence aux origines de An. Plus tard, il est considéré comme le fils d’Anšar et de Kišar, comme dans l’épopée Enūma eliš  (Tablette I, 11-14). Mais on suppose qu’il s’agissait d’une mythologie inventée ayant pour objectif de créer une nouvelle cosmologie pour le dieu Marduk. Dans les textes sumériens du troisième millénaire, la déesse Uraš est son épouse. Plus tard, cette position a été prise par Ki, personnification de la terre, et dans les textes akkadiens par la déesse Antu, dont le nom est probablement dérivé du sien sous une forme féminisée.

An reçoit fréquemment l’épithète de « père des dieux » et de nombreuses divinités sont décrites comme ses enfants dans un contexte ou dans un autre. Les inscriptions du troisième millénaire de Lagaš désignent An comme père de Gatumdug, Baba et Ningirsu. Dans des textes littéraires ultérieurs, Adad, Enki / Ea, Enlil, Girra, Nanna / Sin, Nergal et Šara apparaissent également comme ses fils, tandis que les déesses désignées comme ses filles incluent Inana / Ištar, Nanaya, Nidaba, Ninisinna, Ninkarrak, Ninmug, Ninnibru, Ninsumun, Nungal et Nusku.

An est également le chef des Anunnaki et a créé les démons Lamaštu, Asag et Sebettu. Dans l’épopée Erra et Išum, Anu donne le Sebettu à Erra comme une arme permettant de massacrer les humains lorsque leur bruit l’irrite (Tablette I, 38 et suiv.).

Quand Enlil s’éleva pour égaler ou surpasser An en autorité, les fonctions des deux divinités finirent par se chevaucher. An était aussi parfois assimilé à Amurru et, à Uruk, à Enmešara et Dumuzi. 

Le culte de An dans l’ancienne Mésopotamie

Bien qu’Anu soit le Dieu suprême, il était rarement vénéré et, au moment où les archives écrites ont commencé, le culte le plus important était consacré à son fils Enlil.

Mais des temples et des sanctuaires en l’honneur du dieu An existaient dans diverses villes de l’histoire mésopotamienne. À partir du troisième millénaire, il fut vénéré, avec quelques interruptions, ainsi qu’Inana, au temple Eanna (é-an-na) à Uruk, dont le nom signifie « Maison du Ciel », construit vers 1415 av. J-C., et aux périodes achéménide et séleucide du nouveau temple de Reš avec Antu. 

Der fut un autre centre important de son culte. Elle porte le qualificatif, comme Uruk, de « ville d’Anu ». À Lagaš un temple à An fut établi par Gudea (environ 2144-2124 avant notre ère), tandis qu’Ur-Namma (environ 2112-2095 avant notre ère) lui construisit un jardin et un sanctuaire à Ur. An a également eu un « siège » dans le temple principal de Babylone, Esagil, et a reçu des offrandes à Nippur, Sippar et Kish. À Assur un double temple pour Anu et Adad, é-me-lám-an-na, fut construit pendant la période Assyrienne moyenne (environ 1350-1050 avant notre ère) et restauré par les dirigeants suivants, notamment Tiglath-Pileser I. 

Les périodes attestées du père des Dieux

Les premières apparitions de An en tant que divinité spécifique sont difficiles à identifier avec précision, en raison des multiples lectures possibles pour le signe AN. Cependant, vers le milieu du troisième millénaire, il est définitivement attesté dans la liste des dieux de Fara et au nom du roi d’Ur du XXVIIème siècle, Mesanepada (« Jeune homme, choisi par An »), qui a également dédié une perle « au dieu An, son seigneur ».

Au cours des siècles suivants, l’activité du culte de An est attestée à Uruk et à Nippour, et il commence à apparaître dans les titres royaux : Lugalzagesi (2375-250 av. J.-C.) et Sargon I (2334-2279 av. J.-C.) se disent prêtres de An. Sargon d’Akkad, le fondateur de l’empire akkadien, proclame même Anu et Inana comme sources de son autorité.

À partir du deuxième millénaire, An est régulièrement mentionné dans les textes littéraires, les inscriptions et les noms personnels, bien que rarement comme figure centrale car il semble avoir toujours été considéré comme étant assez éloigné des affaires humaines. À partir de la période babylonienne ancienne (environ 2000-1595 av. J.-C.), une prière sumérienne adressée à An lui demande de protéger la royauté de Rim-Sin, roi d’Ur et plusieurs hymnes royaux à An ont survécu (An pour Šu-Suen ; adab d’An pour Lipit-Ištar ; adab d’An pour Ur-Ninurta).

Les textes mythologiques sumériens et akkadiens décrivent An comme le roi et le père des dieux. L’ancienne épopée babylonienne de Gilgamesh fait référence à la division primordiale de l’univers dans laquelle An a conçu les cieux, et nous le voyons régner dans le poème du déluge Atrahasis. Après l’assassinat de Gilgameš, Inana persuade avec force son père de lui remettre la bulle du ciel dans le vieux poème babylonien Gilgameš. L’incident a entraîné la mort d’Enkidu.

Dans une autre légende, Anu convoque devant lui le héros mortel Adapa pour avoir brisé l’aile du vent du sud. Anu ordonne qu’Adapa reçoive la nourriture et l’eau de l’immortalité, refusée par Adapa, après avoir été prévenu par Enki qu’Anu lui offrira la nourriture et l’eau de la mort. Dans Enūma eliš, Anu se retourne craintif devant Tiamat (Tablette II, lignes 105 à 6), ouvrant la voie au triomphe et à l’élévation de Marduk au-dessus de lui. Cependant, au cours du Ve siècle avant notre ère, le culte d’Anu connut un renouveau à Uruk et des textes rituels décrivant l’implication de sa statue dans le festival local akitu survivent de la période séleucide. 

On retrouve le mythe de An dans d’autres mythologies

Dans l’ancienne religion hittite, Anu est un ancien dirigeant des dieux, qui a été renversé par son fils Kumarbi, qui a coupé les organes génitaux de son père et a donné naissance au dieu de la tempête, le Teshub. Teshub a renversé Kumarbi, vengé la mutilation d’Anu et est devenu le nouveau roi des dieux. Cette histoire fut la base ultérieure de la castration d’Ouranos dans théogonie d’Hésiode.

Dans la religion chrétienne et le judaïsme on pourrait assimiler An à Dieu qui se trouve dans le ciel et la progéniture de An, les Anunnaki, seraient les enfants de Dieu (les b’néï Elohim) qui sont descendu sur la terre ; c’est-à-dire les anges ou les « veilleurs » du Livre d’Hénoch.

source : http://www.dramatic.fr/an-p840.html

An & Enlil

Les dieux et les déesses sont nombreux en Mésopotamie et incarnent les grandes forces naturelles de l’univers. Pendant plusieurs siècles, les dieux An (ou Anou) et Enlil avaient le statut le plus élevé parmi les dieux de la Mésopotamie. Ils ont joué un rôle central dans la cosmologie mésopotamienne, étant à l’origine des mythes de la création de l’Univers où le dieu du ciel, An, séparé de la déesse de la terre, ont créé ensemble le monde et ses dieux. Enlil (Régnant à Nippur, ville sacrée d’Enlil) était désigné comme le créateur des dieux ou comme le séparateur du ciel et de la terre.

Alors que An, le dieu le plus élevé de la hiérarchie, est clairement traduit par « ciel », la traduction d’Enlil reste incertaine. Les significations possibles incluent le « seigneur des vents », « le seigneur qui est un esprit », ou encore le « dieu des dieux ».

An et Enlil présidaient tous deux l’assemblée des dieux et décidaient de l’avenir du monde et des humains, seuls ou avec l’assemblée. Les humains, cependant, pouvaient essayer d’influencer leur sort. Le pouvoir des décisions d’An et Enlil était d’assurer l’ordre public. Par conséquent, ils étaient aussi les figures les plus importantes dans la constitution des dirigeants mésopotamiens.

An serait comparable à Kronos et Enlil a Zeus.

L’ordre des dieux

Le monde des dieux était structuré selon une hiérarchie stricte, que l’on peut voir dans les documents de la deuxième moitié du 2ème millénaire av. J-C. Ils énumèrent les symboles spécifiques des dieux : les dieux des étoiles sont montrés en haut, les dieux terrestres au milieu, et les puissances du monde souterrain en bas.

Les divinités astrales : lune, soleil et étoiles forment une triade qui éclaire et règle la vie sociale. Au-dessous s’agite la sphère des démons, bons ou malveillants. Les sumériens croient à l’au-delà. Celui-ci est sinistre, car les morts, surveillés par des gardes, errent à jamais dans les ténèbres. Les prêtres ont le monopole de la magie et de la divination. 

Dès le 3ème millénaire av. J-C., il y avait des livres semblables aux encyclopédies qui énuméraient les noms de tous les dieux. À chaque dieu élevé a été assigné une famille avec une femme et des enfants, aussi bien qu’une maison céleste avec des ministres, des scribes, des messagers, et même des boulangers, des serveurs, des coiffeurs, et des balayeurs. An était toujours prééminent sur ces listes de dieux.

Audience avec les dieux

Un dieu élevé ne pouvait être visité que lorsqu’une certaine étiquette était observée, tout comme un auditoire avec une règle qui serait requise. Tout d’abord, il fallait s’inscrire auprès du portier. Avec un peu de chance et l’aide d’un dieu gardien personnel qui faisait office de médiateur, on était autorisé à continuer. Avant de présenter la question de la visite, il fallait se prosterner devant le dieu assis sur son trône. Un cadeau pour le dieu (ainsi que le souverain) était un must afin de l’apaiser et qu’il soit enclin à nous aider.

Des sacrifices et des offrandes accompagnent généralement les fêtes religieuses. 

Le Dieu Enki

Dans la mythologie sumérienne, Enki apparaît comme le dernier recours quand tout le reste semble désespéré. Enki est le dieu de l’eau douce mais aussi le Dieu de la terre. On l’appelle également Ea, « Maison de l’eau », car la terre est la source de l’eau qui permet l’existence des hommes. Il est censé avoir fourni l’accès à l’eau douce à Dilmun (aujourd’hui l’île de Bahreïn). Il a également été crédité d’avoir rempli le fleuve Tigre avec des cours d’eau. L’eau vivifiante – on dit d’elle que c’est sa semence – produisait de nouvelles générations de dieux et assurait le développement du cosmos. Grâce à sa puissance de purification de l’eau, Enki a libéré l’humanité du mal. Il était considéré comme un puissant spécialiste des rituels et le seigneur dans l’art de la conjuration, de la magie et de l’exorcisme.

Enki était malin, sage, inventif, rusé et plein d’idées. Il était aussi le père de l’artisanat. Comme un potier, il a créé les humains à partir de l’argile avec l’aide des déesses mères. Une fois, Enki a même dû être sauvé par une déesse mère quand il a été imprégné par son propre sperme. Parce qu’il lui manquait un utérus, elle l’a sauvé en arrêtant l’hémorragie de sperme. Cette grossesse aurait entraîné la naissance de diverses plantes médicinales.

Enki est également appelé Ea en akkadien, ce qui signifie « la vie » ou encore « Maison de l’eau ».

Enki est associé à la ville d’Eridu au sud de la Mésopotamie. Le temple d’Enki était E-abzu (maison de l’abzu), également connu sous le nom de E-engur-ra (maison de l’eau souterraine) ou E-unir.

Enki organise le monde

Enki a été ordonné par le plus haut dieu, Enlil, d’assigner certaines responsabilités et villes aux autres dieux. Mais avant de le faire, il a décidé de donner au pays Sumérien, à la ville d’Ur, au golfe Persique, à la vallée de l’Indus, et aux nomades de la Mésopotamie un bon sort. Il remplit le fleuve Tigre d’eau et rend la terre fertile. Puis il a attribué des rôles à divers dieux, ce qui a abouti aux dieux des canaux et des orages, de l’orge, de la panification, de l’architecture, etc.

Le rôle d’Enki dans la fertilisation des terres mésopotamiennes et la civilisation de ses villes est relaté dans d’importants textes littéraires sumériens du deuxième millénaire avant notre ère. Enki et Ninhursanga  décrit le rôle d’Enki dans la transformation des terres autour des marécages salées de Tilmun (près de la Mésopotamie méridionale) en un terrain fertile et productif utilisant l’eau douce de l’abzou. 

Le Seigneur de l’Abzou

Le dieu Enki est l’un des trois dieux les plus puissants du panthéon mésopotamien, avec Anu et Enlil. Il réside dans l’océan sous-marin appelé Abzu (akshi en akkadien), qui occupait une place importante dans la géographie cosmique mésopotamienne. La ville de Babylone aurait été construite au sommet de l’abzou.

Les textes sumériens sur Enki incluent souvent des représentations ouvertement sexuelles de sa virilité. En particulier, il existe un lien métaphorique entre les propriétés vitales du sperme du dieu et la nature animante de l’eau douce de l’abzou. Jusqu’à récemment, toutefois, beaucoup de détails plus explicites ont été supprimés dans les traductions modernes.

Enki était servi par son ministre, le dieu aux deux visages Isimu / Usmû. D’autres créatures mythiques habitaient également l’abzu avec Enki, notamment les sept sages mythiques (apkallū) qui avaient été créés dans le but d’enseigner la sagesse à l’humanité.

Inana prend le ME d’Enki

Les dieux des diverses cités-états aimaient se faire des visites. Au cours de ces visites des célébrations avaient lieu ; elles étaient souvent exubérantes, comme lorsque la déesse de l’amour et du désir sexuel, Inana, à rendu visite à Enki à Eridu. Ils buvaient tant de bière qu’Enki était ivre et a roulé sous la table. En voyant là une opportunité, Inana l’a persuadé de lui donner les 50 ME, les puissances célestes nécessaires pour dominer la culture urbaine, les prêtrises, l’artisanat, la guerre, la paix et d’autres choses. Avant qu’Enki ait eu une chance de se raffermir, elle avait emmené le ME dans sa ville, Uruk.

À une autre occasion, Enki s’est également fait dérober une tablette très importante pour l’avenir de l’humanité : La Tablette des Destinées. Le poème sumérien Ninurta et la tortue  décrit comment Enki a créé une tortue à partir de l’argile de l’abzou pour l’aider à retrouver la tablette volée des destinées, qui contrôle l’avenir de l’humanité. La tablette a été volée par un démon ressemblant à un oiseau diabolique nommée Anzu, mais le héros Ninurta l’a reconquise. Ninurta, cependant, décida de la garder pour lui plutôt que de la rendre à Enki. Pourtant, Enki, toujours rusé, a déjoué les ambitions de Ninurta en créant une tortue qui a attrapé Ninurta par le talon, creusé un trou avec ses griffes et y a entraîné le héros trop ambitieux. Bien que l’histoire soit incomplète, la tablette a sans doute été retournée à Enki et Ninurta a appris une leçon précieuse sur la nature corruptrice du pouvoir.

La magie, les incantations, la sagesse et les nettoyants

Enki a de nombreuses associations avec la sagesse, la magie et les incantations. Il était un dieu favori des divinateurs et des prêtres exorcistes, car il était la source ultime de toutes les connaissances rituelles utilisées par les exorcistes pour conjurer et expulser le mal. Enki était le patron des arts et de l’artisanat et des autres réalisations de la civilisation. Sa connexion avec l’eau signifiait que Enki était également la divinité protectrice des nettoyeurs.

Des rituels et des prières pour prévenir et éliminer le mal ont fréquemment invoqué Enki, Šamaš et Marduk en tant que groupe. Enki fournissait généralement les sorts, Marduk en supervisait la mise en œuvre et Šamaš / Utu en assurait la purification.

Enki figure également au centre d’une série de « bains publics » royaux : rituels visant à restaurer la pureté du roi après des événements célestes inquiétants. Un exorciste récita des incantations aux dieux au nom du roi, tandis que le roi se baignait lui-même pour éliminer le mal.

Dans la vision du monde mésopotamienne, les maladies et les conflits étaient causés par des démons pervers et un mécontentement divin. En tant que maître des connaissances rituelles des exorcistes, Enki a souvent figuré dans les incantations du premier millénaire exécutées par des exorcistes pour éliminer le mal ou l’empêcher de se rendre dans les maisons. Dans une prière néo-assyrienne contre le mal de la ville de Huzirina, un homme du nom de Banitu-tereš demande à Enki de supprimer « le mal de conditions alarmantes (et) de mauvais signes défavorables » présents dans sa maison, car il est constamment terrifié de ce qui va arriver. Les prières pour le succès dans la divination et la protection des rois ont également invoqué Enki.

Un ami de l’Humanité

Enki est le créateur et également le protecteur de l’humanité, sa création. Ainsi, lorsque tous les autres dieux voulaient détruire l’humanité à travers une inondation massive, le déluge, Enki l’a aidé à échapper à la catastrophe imminente. Pour assurer la survie de l’humanité, Enki a averti un homme nommé Ziusudra (appelé Atrahasis dans les mythes akkadiens plus récents) en lui chuchotant à travers les roseaux qu’il devait construire un bateau assez grand pour les animaux et sa famille. 

Le sage Adapa était un autre protégé d’Enki. Sous la supervision du dieu, il a inventé le voilier. Enki a également donné des rites à l’humanité, tels que les vêtements d’un prêtre et l’onction. Beaucoup de témoignages racontent que des gens ont reçu l’aide médicale d’Enki, qui leur a donné des baumes de guérison.

Dans le mythe Adapa et le vent du sud, Enki aide l’humanité à conserver le don de magie et d’incantations en empêchant Adapa de devenir immortel.

Le généalogie de Enki

Enki était le fils du dieu An et de la déesse mère Nammu et un frère jumeau d’Adad. Sa femme légitime s’appelait Damgalnunna / Damkina et leur progéniture était composée des dieux Marduk, Asarluhi et Enbilulu, de la déesse Nanše et du sage Adapa.

Enki a également eu des rapports sexuelles avec d’autres déesses, en particulier dans le mythe sumérien Enki et Ninhursanga  ou Ninhursanga (la Dame des collines) donne naissance à la déesse Ninnisig / Ninmu après des relations sexuelles avec Enki. Plus tard dans le mythe, Enki tombe gravement malade et Ninhursanga donne ensuite naissance à huit divinités guérisseuses afin de le guérir. 

Enki a ensuite engendré la déesse Ninkura avec sa fille Ninnisig et la déesse Uttu avec sa petite-fille Ninkura. C’est une belle histoire d’inceste tout cela ! 

source : http://www.dramatic.fr/enki-p294.html

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