
L’incident de Pascagoula, Etat du Mississippi, Octobre 1973. L’incident de Pascagoula a eu un gros retentissement au cours des années soixante-dix et dans les décennies suivantes. Le livre de Calvin Parker, paru en 2018, remet en lumière ce dossier classique. Et alors que paraît l’édition française, un chercheur de premier plan se penche à nouveau sur le cas : Kathleen Marden, auteur et consultante pour le MUFON, spécialiste du cas Betty et Barney Hill, a effectué une séance de régression hypnotique sur Calvin Parker.
Cette séance a eu lieu le 14 Septembre 2019, à l’issue de l’International UFO Congress (Phoenix, Arizona) dans lequel Parker était orateur. Si le livre lui-même ne l’avait pas déjà démontré, il est clair qu’il existe une actualité du dossier Pascagoula. Deux productions audiovisuelles sont en cours autour de l’incident : un documentaire et une œuvre de fiction inspirée du témoignage de Calvin Parker. Le 13 octobre 1973, J. Allen Hynek, directeur du Center for UFO Studies, prenait un vol à Chicago à destination d’une cité portuaire de l’Etat du Mississippi, accompagné de James Harder, enquêteur de l’A.P.R.O. Le jour même, ils rencontraient à Pascagoula Charles Hickson et Calvin Parker, deux ouvriers des chantiers navals qui prétendaient avoir vécu, deux jours auparavant, le 11 octobre 1973, une rencontre du troisième type lors d’une soirée de pêche à la ligne. Les deux enquêteurs purent entendre également le Shérif et les adjoints du Bureau de Police du Comté Jackson, qui avaient longuement interrogé les deux hommes la nuit même de l’incident.
Harder et Hynek avaient convaincu les deux hommes de se soumettre à une séance de régression hypnotique, mais dans les deux cas ils furent contraints de mettre fin à la séance après quelques minutes, l’expérience s’avérant trop violente, en particulier pour le jeune Parker, alors âgé de 19 ans. Dans leurs récits entrecoupés de sanglots, les deux hommes décrivirent avoir été enlevés à bord d’un vaisseau par trois créatures d’apparence robotique, avant d’être abandonnés par leurs ravisseurs sur le lieu de pêche où ils avaient commencé une soirée paisible.La visite de Hynek et Harder fut le début d’une enquête sur un incident qui s’imposa bientôt comme un classique des cas d’abduction ou enlèvement extraterrestre.Charles Hickson publia son témoignage en 1983 dans un livre coécrit avec l’ufologue William Mendez. Son livre fut réédité en 2017. En octobre 2018, soit quarante-cinq ans après les faits, parut le livre de Calvin Parker, aujourd’hui âgé de 64 ans.
Ce témoignage contient deux transcriptions intégrales de séances de régression hypnotique, l’une sur Charles Hickson, l’autre sur Parker, vingt ans après l’incident. Le livre doit être reçu comme une contribution à la réflexion sur les abductions, un des sujets les plus controversés dans la communauté ufologique.
Chapitres :
1/ Rencontres avec Charles Hickson
2/ La rencontre rapprochée Rivière Pascagoula, le 11 octobre 1973
3/ Le récit de Charles Hickson
4/ Le livre de Ralph Blum
5/ La bande secrète
6/ La presse, le Dr Harder et le Dr Hynek
7/ Hypnose
8/ Interrogatoire à Keesler Air Force Base
9/ Le contre-coup
10/ Dépression nerveuse
11/ D’autres témoins ?
12/ D’autres rencontres rapprochées en 1993 et Budd Hopkins
13/ Le contre-coup : 2ème partie
14/ Où étais-je ?
15/ Mon histoire
Postface de Jean Librero :
A la date de publication, un deuxième volume de l’histoire de Calvin Parker vient d’être publié simultanément en anglais et en espagnol. Cela a été rendu nécessaire par le volume d’informations nouvelles qui ont été recueillies à l’occasion de la première publication, parue au Royaume-Uni en 2018. De nouveaux témoins crédibles, de même que plusieurs séances de régression hypnotique totalement inconnues du public et jamais publiées jusqu’alors, donnent matière à un nouvel examen du dossier.
Le dernier en date de ces événements est la séance d’hypnose réalisée sur Calvin Parker par Kathleen Marden, une des expertes mondiales sur le cas d’abduction des époux Barney et Betty Hill (19 septembre 1961, New Hampshire). La transcription de cette séance, qui a eu lieu le 14 septembre 2019, retrace en particulier les rencontres successives de Calvin, depuis l’enfance, avec la femelle qui apparaît au chapitre douze de ce livre. Elle est intégrée au 2ème volume.

Le regard est noyé tel la vue d’une barque sur une rivière embrumée, la voix tremblante évoque le roulement de galets dans le lit d’un cours d’eau. L’oreille est déconcertée par l’accent du Mississippi, et il faut plusieurs secondes pour que les syllabes percent les sens sidérés. En ce mois de mars 2019, on présume que la température est clémente sur la côte du Golfe du Mississippi, mais l’homme porte sur sa chemise de coton une veste en toile à fermeture éclair, et sa tête est couverte d’une casquette vermillon à la gaucherie saisissante. Calvin Parker est ainsi fait, tout d’un bloc, d’une désarmante ingénuité. Timide face à la webcam domestique, voici le jeune homme de 19 ans qui était secoué de sanglots dans les locaux du Bureau du Shérif, cette nuit du 11 Octobre 1973.
Aujourd’hui, derrière des yeux bleu argent, c’est un homme usé par une longue vie de travailleur et un accident cérébral récent qui se présente pour une interview sur un média français, après s’être tenu à l’écart de la presse pendant plus de quarante ans. Le moment évoqué est une interview en début d’année 2019 sur la webradio Ufo Conscience, à l’initiative d’Olivier de Sedona.
Ce trait distinctif du témoin, intrinsèquement incapable du moindre artifice, de toute pose médiatique, traduit avec relief les circonstances spécifiques de l’incident : deux fondus de pêche, Calvin Parker et Charles Hickson, ouvriers sur un chantier naval, se trouvent embarqués à bord d’un engin extraterrestre, un soir d’octobre, dans une petite ville de l’Etat du Mississippi. Les deux hommes n’aspiraient alors qu’à savourer quelques heures de détente au bord de l’eau, après une journée éprouvante sous un soleil brûlant.

Une rhétorique « pêche à la ligne » est récurrente tout au long de ce récit d’abduction, dans les interviews de presse (avec Hickson, puisque le jeune Parker s’y était refusé) comme dans les interrogatoires de police de cette nuit-là. Dans un témoignage de nature ufologique, surgissent de façon inopinée, comme jaillies à la surface de l’eau, la limande, la truite tachetée de rivière, et un poisson non identifié, le hardhead, prisé dans cette région. Les deux hommes ne montrent, face aux policiers du comté, aucune fausse pudeur à relater le déroulement de ce début de soirée, avant le moment fatidique. Calvin rapporte qu’à la seconde où les deux hommes, debout sur le ponton, aperçoivent l’objet sous la forme d’une lueur bleutée en suspension au-dessus du sol, Charles Hickson, transi d’effroi, laisse glisser sa canne à pêche dans la profondeur du lit de la rivière. Calvin a ce mot : « C’est comme s’il avait lâché son bébé ».
La rhétorique est à l’œuvre : Un vrai pêcheur ne lâche « jamais » sa canne à pêche… On pourrait à loisir dérouler le fil en surfant (autre métaphore savoureuse) sur un épisode fondateur. On se souvient que l’expression « flying saucer » a été popularisée lorsque Kenneth Arnold choisit cette expression pour décrire le mouvement apparent de l’escadrille d’objets volants « en formation » qu’il observa au-dessus du Mont Rainier, dans l’Etat de Washington, le 24 juin 1947. Arnold indiqua que les objets volants semblaient rebondir sur l’air, à la manière de « soucoupes » que l’on ferait ricocher à la surface de l’eau. A l’origine de l’ufologie moderne se trouve donc, si l’on peut dire, une imagerie rattachée à des loisirs en bord de rivière. Concédons toutefois que Hickson et Parker se seraient volontiers passés de ce clin d’œil improbable.
Par-delà cette couleur locale et les sourires imprévus de l’Histoire, l’intérêt central du dossier tient à ce qu’il est solidement documenté, indépendamment des contenus spécifiques du livre de Parker. Pour commencer, le cas Pascagoula est, par son retentissement, emblématique d’un événement majeur, la vague d’ovni de 1973, qui frappa les Etats-Unis et d’autres régions dans le monde. Dans ce pays, la vague d’observations s’étendit sur près de 25 Etats, principalement dans le sud (Golfe du Mexique) et la côte Est, et a été d’une telle ampleur qu’elle motiva une étude de 60 pages du Center for Ufo Studies, publiée en 1976, sous la direction de David Webb (« 1973- The Year of the Humanoid »). Rappelons encore que le fondateur du CUFOS, J. Allen Hynek, prit un vol depuis Chicago pour le Mississippi le lendemain de l’incident.
Il est probable que, 50 ans après, la communauté n’a toujours pas pris la mesure de ce contexte. Quel fut la véritable échelle de la vague de 1973 ? Etait-ce effectivement une action concertée de visiteurs étrangers ? Quelle place a effectivement tenu le phénomène d’abduction, lui-même mal connu jusqu’à ce jour, en dépit des travaux de chercheurs assidus, dans les événements de mai à décembre 1973 ?
On connaît l’importance des séquences de temps manquant, qui renvoient à une mémoire « effacée », dont les contenus peuvent être restitués par un travail prudent et patient à-travers des séances successives de régression hypnotique, programmées sur de longues périodes. A la lumière du rapport du CUFOS, il n’est donc pas interdit de faire l’hypothèse que de multiples épisodes d’enlèvement eurent lieu aux Etats-Unis dans la période considérée qui, s’ils furent recensés, n’ont jamais été explorés en bonne et due forme.
Dans notre pays, très peu d’ouvrages rendent compte de façon détaillée des travaux des principaux chercheurs depuis les années 70. L’ouvrage de référence incontestable, régulièrement cité mais très peu commenté, probablement du fait de son volume et de sa densité remarquable, est l’étude de Marie-Thérèse de Brosses, ”Enquête sur les enlèvements extraterrestres” (Plon, 1995). Il est impossible de résumer en quelques mots cette étude monumentale, mais on se bornera ici à souligner que l’auteur y fait largement écho aux travaux des pionniers Budd Hopkins, David Jacobs et John Mack, et quelques autres moins connus du grand public, qui eurent recours à l’hypnose régressive (dès le milieu des années soixante-dix pour ce qui est de Hopkins) en vue d’éclairer les témoignages d’abduction ou plus directement des constatations de temps manquant.
Ce livre mérite largement une réédition, compte tenu de la méconnaissance générale du phénomène. Soulignons qu’à la même période (milieu des années 90), furent publiées en France deux traductions majeures, largement ignorées aujourd’hui : ”Enlèvements Extraterrestres : Les témoins parlent” (Editions du Rocher, 1995), traduction de ”Missing Time”, livre inaugural de Budd Hopkins, et la traduction de ”Secret Life”, premier livre de David Jacobs, sous la direction de Jimmy Guieu : ”Les Kidnappeurs d’un autre monde” (Presses de la Cité, 1995).
Le cas Pascagoula, évoqué dans l’un des premiers chapitres du livre de Marie-Thérèse de Brosses, est exemplaire de l’importance des séances de régression hypnotique pour l’élucidation du phénomène, et Thibaut Canuti le reconnaît sans détour dans sa préface, en dépit de réserves de principe. Allen Hynek, James Harder, Leo Sprinkle, Budd Hopkins… Pas moins de 4 noms de référence des recherches sur les abductions se sont succédé dans l’exploration de ce cas. Par son livre, Marie-Thérèse de Brosses fournit un cadre propice pour mesurer des contributions de ces chercheurs. Qu’elle soit remerciée ici.
Dans un chapitre de son livre ”The Eighth Tower”, le fameux auteur et chercheur John Keel décrit ses recherches minutieuses, auprès des témoins et des organes de presse locale, sur les vagues d’observations d’ovnis des années 1966 et 1967. Selon les conclusions de son enquête, ce n’est qu’une faible proportion des cas qui furent rapportés dans la presse locale, et pratiquement jamais à l’échelle nationale aux Etats-Unis. A chacun d’en tirer une interprétation. De plus, selon les témoins, le compte-rendu publié était considérablement tronqué par rapport à la globalité de l’expérience. Le phénomène des rencontres rapprochées et des abductions est donc probablement d’une ampleur très supérieure au tableau « vendu » au public.
Après la séance d’hypnose de mars 1993, Hopkins avait indiqué à Parker que les souvenirs feraient jour insensiblement, et qu’il pourrait le contacter ultérieurement. Parker perdit les coordonnées de Hopkins dans les dégâts causés par l’ouragan Katrina. Combien d’autres abductés n’eurent jamais eu l’occasion et le privilège d’approcher le chercheur le plus expérimenté sur le sujet, ni aucun autre ? L’expérience de Parker rapportée au chapitre 12 confirme un autre élément caractéristique de l’abduction, selon les observations de Hopkins ou Jacobs. Ce dernier assure dans ses ouvrages que de façon générale les personnes abductées subissent le phénomène dès leurs premières années, et que le phénomène s’étire sur des décennies, et qu’il est même intergénérationnel.
L’incident de Cat Island se déroule près de 20 ans après celui de 1973, et la régression hypnotique conduite par Hopkins en mars 1993 ne se contente pas de restituer la rencontre avec la « femme » à bord de l’ovni en 1993. La séance a mis en évidence les corrélations entre les deux incidents distants de 20 ans. Plus encore, cette transcription rendue publique en 2018 jette un éclairage sur ces « épisodes fondateurs » qui prirent place dans les années de la petite enfance (autour de l’âge de 5 ou 6 ans), et qui sont mis en évidence de façon récurrente dans les explorations de cas par Budd Hopkins, David Jacobs ou John Mack. La transcription de la séance de 1993 à Tampa, Floride, met en évidence les rencontres précoces de Calvin et de son jeune frère avec des visiteurs d’un autre type, et probablement avec la femelle impliquée dans les deux incidents de 1973 et 1993. Comme on l’a signalé, l’experte Kathleen Marden a très récemment approfondi jusque dans l’enfance du sujet l’exploration de ces expériences traumatiques.
Ce cas ne compte pas moins de 6 séances conduites par divers praticiens. Philip Mantle confiait récemment que l’on est toujours sur la piste des archives complètes d’Allen Hynek sur le dossier Pascagoula. Nul ne sait en effet ce qu’il est advenu de ces précieux enregistrements des brèves séances conduites par Hynek et Harder le samedi 13 octobre 1973, dans les locaux de la direction des chantiers Walker, déjà assaillis de reporters. On ne peut surestimer la valeur de ces enregistrements réalisés près de 24 heures après les faits. Espérons que ces archives seront un jour localisées.
En 1976, William Mendez, coauteur du livre de Charles Hickson paru en 1983, organisa plusieurs séances de régression avec un hypnothérapeute du nom de Kraus. La transcription, qui se trouve au chapitre 7 de ce livre, est reprise du livre de Hickson et Mendez. Alors que Parker était occupé à la rédaction de son manuscrit, on apprit grâce à Peter Robbins, ufologue qui fut longtemps proche de Hopkins, que ce dernier avait effectué une séance d’hypnose avec Parker en 1993. Ce dernier n’en avait aucun souvenir. Le contenu de cette séance, dont Parker n’avait aucun souvenir, porte sur les deux incidents distants de 20 ans. En février 2019, on apprit que Charles Hickson avait voyagé à New York à plusieurs reprises entre 1985 et 1989, pour des séances d’hypnose avec Hopkins.
Les cassettes d’enregistrement de séances en 1985 et en 1989 avec Charles Hickson ainsi que celle de 1993 (avec Parker), ont été transmises à Mantle par David Jacobs, dépositaire des archives de Budd Hopkins (décédé en 2011). A la date où nous écrivons (début juin 2019), Philip Mantle est en train d’effectuer les transcriptions des séances de 1985 et 1989, qui seront intégrées à une édition mise à jour. S’ajoute à cela une séance d’hypnose avec Charles Hickson effectuée en 1978 par Leo Sprinkle, un autre pionnier des recherches sur les abductions, et James Harder, qui avait accompagné Hynek à Pascagoula le 12 octobre 1973. Redécouvert il y a peu, cet enregistrement a été transcrit par Philip Mantle. Il figurera également au volume deux de l’histoire de Calvin Parker. Les chercheurs disposeront donc prochainement d’un corps volumineux de documents dont plusieurs n’ont jamais été explorés. Il serait fécond qu’un chercheur minutieux se consacre à une étude de ces sources multiples.
Un dernier trait distinctif du dossier est l’apparition régulière de témoins crédibles. En 1981, l’enquêteur grec Stefanos Panagiotakis, en une semaine d’escale à Pascagoula, parvint à identifier deux nouveaux témoins, outre une interview avec Emanuel Sigalas, le pasteur d’ascendance grecque qui accompagnait le témoin Ray Broadus pour une réunion de soutien à un groupe d’alcooliques, cette nuit du 11 octobre 1973.
Mike Cataldo rendit son témoignage public en octobre 2001. Retraité de l’US Navy, il avait servi comme sous-officier sur un bâtiment de guerre stationné à Pascagoula en 1973. Il entra en contact en 2001 avec Natalie Chambers, reporter de l’agence Associated Press, qui avait écrit une dépêche à l’époque de l’incident. L’interview de Cataldo par Chambers parut dans le quotidien Northern Mississippi du 21 octobre 2001, et passa largement inaperçue. Paul Harvey, présentateur radio d’audience nationale (The Paul Harvey Show) perçut la valeur de ce témoignage, et consacra à l’article de Chambers une partie de son émission matinale du samedi 27 octobre 2001.
Un nouveau témoin se manifesta à Philip Mantle en 2017 après que ce dernier eut participé à une émission sur Open Minds Radio. Le dénommé Evan avait 12 ans en 1973, il vivait avec ses parents sur une ferme dans le comté Jones, limitrophe avec le comté Jackson. Une heure avant l’heure rapportée pour l’incident sur la rivière Pascagoula, le jeune homme et ses parents furent témoins d’un objet qui passa silencieusement au-dessus de la ferme familiale, émettant une luminosité semblable à un éclairage public à vapeur de sodium.
Le témoignage des époux Blair est peut-être le plus saisissant. Il est survenu en janvier 2019 suite aux interviews de Calvin Parker. Un élément stupéfiant de ce témoignage est qu’il corrobore des scènes de l’expérience qui sont décrites dans la séance d’hypnose avec Calvin Parker en 1993. Calvin mentionne dans cette partie de la régression hypnotique un numéro de plaque d’immatriculation correspondant à un véhicule observé sur le bord de la rivière pendant le trajet en voiture des deux hommes. Ce serait un épisode marquant si cette plaque pouvait un jour prochain être associée avec certitude au véhicule à bord duquel se trouvaient les époux Blair la nuit du 11 octobre 1973.
Pas moins de 4 livres ont été consacrés au dossier Pascagoula, le premier étant celui de Ralph Blum, ”Beyond Earth”, lequel fit le déplacement jusqu’à Pascagoula le lendemain du 11 octobre 1973, et qui consacra à l’incident un chapitre complet de son livre publié en 1976. Quelques années plus tard, en 1981, un marin grec, officier radio sur un navire marchand, se trouva en escale forcée au port commercial de Pascagoula. Stephanos Panagiotakis était membre d’une association ufologique en Grèce, rédacteur d’une revue, et il connaissait le dossier Pascagoula depuis l’origine. Son escale ne dura pas plus de 7 jours, mais il fut à même d’interviewer de nombreux protagonistes, parmi lesquels un des enquêteurs du ”Mississippi Press”, journal local qui avait largement couvert l’incident. Son livre, paru en Grèce en 1982, fut récemment traduit en anglais et publié en 2018. Le livre de Panagiotakis précéda donc celui du témoin principal, Charles Hickson, coécrit avec William Mendez, paru en 1983 et réédité en 2017, un an avant le présent ouvrage. Ces 3 livres sont disponibles aux éditions Flying Disk Press.
Les questions ufologiques ont été mises à l’honneur récemment dans les médias et la production audiovisuelle. Le documentaire de Luis Elizondo, « Unexplained », en partie consacré aux observations par l’USS Nimitz en 2004, a eu une forte audience. En 2018, le documentaire ”Above Majestic”, de David Wilcock, eut un retentissement, y compris dans sa version française. Il y a moins de deux semaines, était annoncé le trailer d’un documentaire « choc » par deux producteurs et réalisateurs américains, John Sumple et Jack Roth, consacré aux abductions et aux procédures d’hybridation supposément pratiquées par les ETs. Ce documentaire, « Extraordinary : The Seeding », a donné lieu à plusieurs interviews de ses auteurs, dont une sur la chaîne YouTube du principal historien de l’ufologie américaine, Richard Dolan. John Sumple prépare une autre production pour 2020 qui sera centrée entre autres sur les travaux de David Jacobs.
Dans le même temps, un documentaire est en cours de production autour du témoignage de Calvin Parker, et parallèlement une autre société audiovisuelle prépare une œuvre de fiction autour du cas Pascagoula. L’actualité autour de ces réalisations autour de l’incident de Pascagoula est largement relayée sur le blog de Flying Disk Press tenu par Philip Mantle. Plus récemment encore, le Québecois Jean-Charles Moyen vient de produire un documentaire-fiction reposant sur sa propre expérience de contact rapproché, épisode survenu dans la petite enfance. Ce documentaire, auquel il est fait largement écho actuellement dans les webmédias, aborde également d’autres aspects du phénomène ufologique. Jean-Charles Moyen est actuellement vice-président du Mufon-Québec.
Charlie Parish, un autre réalisateur, prépare depuis un an un long documentaire sur le thème de l’abduction. Il a rencontré plusieurs fois David Jacobs, s’est entretenu avec Philip Mantle, et il est probable que le cas Pascagoula aura une place de choix dans sa production. Ces événements audiovisuels qui se bousculent entre la fin 2018 et le début 2019 seront l’occasion de revisiter le travail considérable de nombreux chercheurs, souvent inconnus du grand public. Distribuées en langue française, ces œuvres dissiperont de nombreuses confusions autour du phénomène et nourriront utilement le débat.
Calvin Parker est toujours un « fondu de pêche », comme il le rappelle dans les derniers chapitres, et il continue à faire des sorties en barque avec sa femme et ses amis, aux premiers jours de printemps. Réjouissons-nous avec lui de ce que les visiteurs étrangers ne lui aient pas dérobé cette passion d’une vie entière, qui l’aida à surmonter les tourments causés par une fatale rencontre.
Jean Librero, septembre 2019

Le jeudi 11 octobre 1973, Charles E. Hickson et son ami Calvin R. Parker (19 ans, employé du chantier naval voisin de Walker) partent pêcher sur la rivière Pascagoula, sur la côte du golfe du Mexique, à environ 160 km à l’est de la Nouvelle Orléans (Mississipi).
Vers 21:00, alors qu’il sont en train de pêcher près de la jetée du chantier naval de Shupeter, Hickson se détourne pour prendre de l’appât frais quand il entend un genre de sifflement. Il lève la tête en direction du bruit et aperçoit un phénomène bleu-gris allongé, de forme ovale. « L’engin spatial » possède des lumières bleues très brillantes qui clignotent. L’objet n’est qu’à 60 cm du sol. Hickson déclarera : Quelque chose s’est ouvert. Pourtant, il n’y avait pas de porte. 3 créatures se sont avancées vers moi en flottant. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. J’étais terrifié.
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